[QAG] Comment réduire de 15% notre demande en gaz naturel d’ici mars 2023 ?

Le 26 juillet dernier, les 27 États membres de l’Union européenne, à l’exception de la Hongrie, sont tombés d’accord pour réduire de 15% leur demande en gaz naturel entre août 2022 et mars 2023.

Mais comment la France va t-elle concilier cet objectif, tout en maintenant une fourniture en gaz suffisante pour les services essentiels de notre pays, avec les impératifs sociaux et sanitaires inhérents au domaine de l’énergie pour nos concitoyens ? Quelles stratégies vis-à-vis de nos partenaires européens.

Voici la question au Gouvernement (QAG) que Sabine Thillaye, députée d’Indre-et-Loire, a posée à Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la transition énergétique, lors de la dernière séance de « Questions au Gouvernement » de cette session extraordinaire.

En France, selon les chiffres du Gouvernement, la consommation de gaz est d’environ 495 kWh depuis 5 ans. Avec ce nouvel objectif, il faudra diminuer la demande de 74 milliards de kWh.

« Tout le monde doit aller vers la sobriété, indique Sabine Thillaye. Aujourd’hui, 30% de la consommation en gaz provient des bâtiments résidentiels et 30% de l’industrie. Les efforts ne doivent pas être uniquement portés par les ménages. Tous les secteurs doivent s’engager, l’industrie aussi ».

Dans sa réponse, Agnès Pannier-Runacher a rappelé l’importance de mener une politique cohérente et coordonnée à l’échelle européenne.

Sur le stockage d’abord, avec l’adoption d’un règlement européen pour créer une obligation de stockage du gaz, inspirée du modèle français. Ensuite, en diversifiant les sources d’approvisionnements. En France, cela se traduit par la mise en place d’un terminal méthanier flottant au large du Havre. Enfin, en coordonnant les actions de chacun pour réduire notre consommation d’énergie. C’est le sens du plan sobriété annoncé par le Président de la République et la Première ministre sur l’ensemble des énergies fossiles, dont le gaz.