Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission Défense et forces armées
Le mois de mars a été riche en évènements liés à l’IHEDN (Institut des hautes études militaires). Du 6 au 8 avril a eu lieu le module 5 lié aux enjeux internationaux et du 19 au 22 mars je me suis rendue à la Haye aux Pays-Bas et à Bruxelles pour effectuer « la mission Europe ». Enfin, entre les deux évènements, je me suis rendue à l’École militaire au « Paris Defense & Strategy Forum», premier grand rendez-vous français sur la stratégie militaire.
Concernant le module 5 lié aux enjeux internationaux qui s’est déroulé du 6 au 8 avril, nous avons principalement examiné le problème des données numériques dans un monde interconnecté et ouvert, ce qui représente un enjeu de souveraineté crucial pour la France et l’Union européenne. Pour bien approfondir le sujet, nous avons assisté à plusieurs conférences telles que « Le transfert des données transatlantiques », « le cloud en Europe », ou encore les « Acteurs et législations européennes en matière cyber et numérique du point de vue français », qui ont été animées par des intervenants prestigieux comme Gérard ARAUD, diplomate français, ancien ambassadeur de France aux États-Unis ou encore Tariq KRIM, entrepreneur du web, innovateur précurseur et penseur du numérique.
La séquence s’est terminée à la caserne Mortier, siège mythique de la DGSE et bien connu des fans de la série « Le bureau des légendes ».
La « mission Europe » s’est déroulée à deux endroits : à Bruxelles et à la Haye. L’objectif de cette mission était d’intégrer la dimension européenne à notre réflexion sur la souveraineté numérique et son environnement économique et légal. L’Union européenne est très active dans ce domaine : DSA, DMA, Cyber Résilience Act, NIS 2 et récemment l’IA act. Notre visite aux Pays-Bas présentait un double intérêt. C’est un pays intéressant à étudier en raison des différences politiques et culturelles dans l’approche des grands sujets de souveraineté numérique par rapport à la France, et le port de Rotterdam, que nous avons également eu l’occasion de visiter, est la première porte d’entrée de marchandises d’Europe, une infrastructure gigantesque dont on imagine bien les problématiques de cybersécurité mais aussi de modernisation technologique pour faire face aux défis de demain.
En ce qui concerne le volet militaire, nous avons visité l’OTAN à Bruxelles afin de mieux comprendre l’action de cette organisation en matière cyber, tant au niveau de la réflexion stratégique et doctrinale que sur le plan opérationnel.
Les 13 et 14 mars s’est tenu à l’École militaire le « Paris Defence and Strategy Forum » organisé par l’Académie de défense de l’École militaire. Cet évènement, dans la lignée des grandes conférences sur la défense et la sécurité, est revenu sur les enjeux du retour de la guerre en Europe, les évolutions stratégiques à l’Est, au sud et en Asie, les questions d’information, de désinformation et d’influence, ainsi que les transitions technologiques et sociétales. Des experts civils et militaires du monde entier ont partagé leurs analyses et solutions lors de tables-rondes, conférences, ateliers et simulations de jeux stratégiques. J’ai assisté à plusieurs tables rondes telles que « le rôle des parlements nationaux dans la coopération de défense européenne », en présence de Thomas Gassilloud , Président de la commission de la défense et des forces armées, ou encore « Quel avenir pour la BITD européenne » qui portait sur un sujet d’une importance particulière à l’heure où nos capacités productives dans l’armement n’ont jamais été autant sollicités sur le continent européen.