Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes

11 Fév

Audition de Francis Lamy, Président du Haut comité d’évaluation de la condition militaire – HCECM

Catégories : Activité Parlementaire - Commission Défense et forces armées

La Commission de la Défense a auditionné Francis Lamy, Président du Haut comité d’évaluation de la condition militaire, sur son dernier rapport public, « La mort, la blessure, la maladie », et la condition militaire en général.

La mort, la blessure, la maladie… sont des maux inhérents à la vie de soldat et donc à la condition militaire. En temps de paix ou en temps de guerre, à l’entrainement ou en opérations extérieures, ces trois mots imprègnent le quotidien de nos soldats. C’est une réalité. Une réalité liée à la grandeur du métier, comme aux dangers qui accompagnent le dévouement de ceux qui s’engagent pour servir la France.

Depuis 50 ans, plus de 600 militaires sont tombés en opérations, dans des missions énoncées à l’article L4111-1 du Code de la défense. Ce dernier dispose en effet que le soldat doit défendre, et assurer « la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la Nation », jusqu’au dévouement suprême si nécessaire.

Le 11 novembre dernier, l’inauguration du monument aux morts dans le jardin Eugénie-Malika Djendi du parc André-Citroën, a symbolisé cet engagement du soldat pour la France. Ainsi que la responsabilité de protéger de notre nation, de protéger les populations des atrocités de masse – génocide, crimes contre l’humanité, nettoyage ethnique, crimes de guerre.

Ainsi, la guerre impose aux militaires de se préparer à la mort, aux blessures ou à la maladie, afin que chacun soit lorsqu’il est exposé à ces épreuves.

Si F. Lamy est revenu sur ce 13e rapport du HCECM, il a également traité de la condition militaire. Dans le rapport « La vie des militaires et de leur famille selon le lieu d’affectation » de 2018, le Haut Comité avait souligné les difficultés affectant la cohésion militaire au sein de nos armées. Il avait en effet constaté qu’en raison des restructurations des armées entre 2008 et 2012, la vie de garnison avait quasiment disparu en même temps que ses pratiques traditionnelles.

Sabine Thillaye est revenue sur ce sujet, et a également orienté son regard sur les problématiques d’habillement. Car ces dernières nuisent au moral des troupes. Ces difficultés relèvent de plusieurs facteurs : des rouages complexes liés à l’approvisionnement des fournisseurs ; une pénurie de certains produits du quotidien ; mais également une absence de contrôle de la distribution de ce matériel. Des difficultés face auxquelles il faudra rationaliser la gestion et la dotation.

Publié le 11/02/2020
Sabine THILLAYE