Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes

07 Fév

L’inaction en matière d’EnR nous coûte très cher !

Catégories : Activité Parlementaire

Pour contrer cette situation de tension énergétique, la sobriété et l’accélération sont aussi de mise ! Nous devons économiser l’énergie dans les bâtiments, l’industrie, les transports… c’est l’objectif du projet de loi d’accélération des énergies renouvelables adopté définitivement par le Parlement cette semaine.

Fruit d’une longue concertation entre le Sénat et l’Assemblée nationale, ce projet de loi a pour objet d’augmenter significativement la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique français. En 2020, la France était le seul pays à ne pas avoir atteint le chiffre fixé par l’Union européenne de 23% de part de renouvelables. L’objectif visé d’ici 2050 par le chef de l’État dans son discours de Belfort sur la politique énergétique est de multiplier par dix la production d’énergie solaire pour dépasser les 100 gigawatts (GW), de déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW et de doubler la production d’éoliennes terrestres pour arriver à 40 GW.

La planification territoriale du déploiement des énergies renouvelables, point clé du texte, a été revue. Dans le nouveau dispositif, les communes seront à l’œuvre puisqu’elles devront identifier, après concertation du public, des « zones d’accélération » pour l’implantation des énergies renouvelables, puis les faire remonter.

Afin de déployer l’énergie solaire, les parkings de plus de 1 500 m2 (au lieu de 2 500 m2 dans le texte initial) devront installer des panneaux solaires. Pour permettre de développer et soutenir la filière des renouvelables en France, notamment solaire, la commande publique devra favoriser l’échelle nationale et européenne.

Les installations agrivoltaïques devront permettre de créer, maintenir ou développer une production agricole, qui devra rester l’activité principale, et devront être réversibles.

Avant l’implantation de nouvelles éoliennes terrestres, les autorisations d’exploiter devront prendre en compte de nouveaux facteurs dont « les effets de saturation visuelle dans le paysage ».

Pour les éoliennes en mer, une planification à dix ans, pour les quatre façades maritimes, est prévue. Le document stratégique de façade établira d’ici 2024, pour chaque façade maritime, une cartographie des zones maritimes et terrestres prioritaires pour l’implantation des éoliennes offshore et de leurs ouvrages de raccordement.

Publié le 07/02/2023
Sabine THILLAYE