Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Travail en Circonscription
Après une réunion avec les représentants de la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire le 26 janvier, j’ai rencontré le 29 janvier les agriculteurs et représentants de l’UDSEA pour aborder deux dossiers sensibles : la réforme des Zones défavorisées simples (ZDS) et l’utilisation du glyphosate. J’ai ainsi reçu M. CHAUVEAU, représentant UDSEA, M. CANON, éleveur et céréalier à Chemillé-sur-Dême, M. COCHET, céréalier à Rouziers-de-Touraine, M. COURTIGNE, éleveur à Brèches et président du Groupement de défense sanitaire, M. DAUZON, éleveur à Braye-sur-Maulne, et M. LEQUIPPE, éleveur à Couesmes, qui m’ont témoigné leurs inquiétudes et fait part de leurs positions sur ces deux sujets.
Initiée en 2014, la révision de la carte des ZDS est en voie d’achèvement. La future carte des ZDS, qui détermine notamment le versement aux agriculteurs de l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN), est appelée à remplacer au 1er janvier 2019 la carte actuelle, qui date de 1976 et dont les critères de classement étaient devenus trop hétérogènes et obsolètes. La nouvelle carte révisée des ZDS présentée par le ministère de l’Agriculture le 20 décembre 2017 conduit à exclure du nouveau zonage près de 60 % des bénéficiaires actuels de l’ICHN en Indre-et-Loire. Trois petites régions agricoles sont particulièrement touchées : la Gâtine tourangelle, la Champeigne tourangelle et la Forêt d’Amboise. En plus de l’incidence directe sur le revenu des exploitations agricoles concernées par la perte de l’ICHN (qui peut représenter jusqu’à 50 % du revenu), la réforme en l’état accélère la déprise de l’élevage dans notre département où les exploitations familiales d’élevage jouent un rôle déterminant pour maintenir des activités économiques et une vie locale au sein de nos communes rurales. C’est sur cette situation que j’ai souhaité attirer l’attention du Gouvernement dans un premier courrier adressé au ministre de l’Agriculture, M. Stéphane TRAVERT.
Cette réunion du 29 janvier a par ailleurs été l’occasion d’aborder le sujet du glyphosate. J’ai recueilli la position des agriculteurs sur l’interdiction de l’utilisation de glyphosate en France dès que des alternatives auront été trouvées, au plus tard d’ici 3 ans. La profession m’a rappelé son opposition à cette mesure, dénonçant notamment la création de nouvelles distorsions de concurrence, une majorité des Etats membres ayant en effet voté pour le renouvellement pour 5 ans de l’autorisation du glyphosate au sein de l’Union européenne. Sur ce sujet, les parlementaires sont pleinement mobilisés. Une mission d’information transpartisane sur l’utilisation des produits phytopharmaceutiques a été lancée au cours de l’automne et devrait rendre ses conclusions à la fin du mois de mars. Par ailleurs, la Commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale a saisi le président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, M. Cédric VILLANI, d’un rapport sur l’indépendance et l’objectivité des agences européennes qui ont pu être interrogées dans le cadre du débat sur l’interdiction du glyphosate.