Déplacement de la mission Brexit à Londres

Quelles seront les conséquences concrètes du Brexit sur le quotidien des Français une fois l’accord de sortie définitivement entériné ? Grande inconnue, la période de l’après-Brexit s’anticipe dès aujourd’hui tant sont complexes les sujets soulevés par le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne : impact sur la pêche, sur l’industrie automobile, éventuel rétablissement des contrôles de marchandises, transport des passagers, relocalisation des activités financières, tourisme. C’est dans cette perspective qu’a été créée à l’Assemblée nationale une Mission d’information spécifique sur les conséquences du Brexit sur l’Union européenne et la France, présidée par François de Rugy.

Vice-présidente de cette mission, j’ai conduit lundi 26 mars une délégation de députés français à Londres, en présence de députés représentants la pluralité politique de l’Assemblée : Alexandre Holroyd, Xavier Paluszkiewicz et Jacques Marilossian pour la République en Marche, Pierre-Henri Dumont, Constance Le Grip et Daniel Fasquelle pour Les Républicaines, Marietta Karamanli pour le Groupe Nouvelle Gauche et Alexis Corbière pour la France insoumise. Au programme de ce déplacement, une réunion de travail avec M. Steve Baker, secrétaire d’Etat au Brexit suivie d’un échange de vue avec des parlementaires britanniques : M. Hilary Benn, président de la Commission parlementaire de la Chambre des Communes en charge de suivre la sortie de l’UE, M. Chuka Umunna, député travailliste, co-président du groupe interparlementaire sur l’Europe, M. Dominic Grieve, député conservateur pro-européen. Dans un second temps, les députés se sont également entretenus avec Lord Boswell, président du « EU Select Committee » de la Chambre des Lords ». Enfin, la journée s’est achevée par un entretien au 10, Downing Street, avec le conseiller Europe de la première Ministre Theresa May : M. Denzil Davidson.

L’Union européenne doit rester unie derrière Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne. Dans le même temps, un travail doit aussi être engagé à l’Assemblée nationale pour identifier les secteurs qui, en France, seront les plus impactés par le Brexit. Il faut nous préparer dès à présent à l’ère de l’après-Brexit ; ne pas subir mais anticiper.