Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes

31 Mai

Examen de la proposition de résolution européenne sur une agriculture durable

Catégories : Commission des Affaires Européennes

Deuxième acte du cycle de travail dédié à l’agriculture, la commission des affaires européennes étudiait jeudi 31 mai le rapport et la proposition de résolution d’Alexandre Freschi (LaREM) et d’André Chassaigne pour une agriculture durable pour l’Union européenne.

Après avoir effectué plusieurs déplacements en Pologne, en Italie, dans le Lot-et-Garonne et dans le Puy-de-Dôme et rencontré de nombreux professionnels, les deux rapporteurs ont présenté le fruit de leur travail. Rappelant que la Politique Agricole Commune (PAC) est une politique fondatrice de l’Union européenne, il est important de maintenir un haut niveau d’exigence. Or, les dernières annonces budgétaires faites par la Commission européenne pour le futur Cadre Financier Pluriannuel (CFP) le 2 mai dernier sont très inquiétantes. Le budget de la PAC pourrait baisser de 5%, voire de 12% dans le pire scénario, entre 2021 et 2027, passant de 408 milliards d’euros (de 2014 à 2020) à 365 milliards d’euros, notamment à cause du Brexit.

Au final, la proposition de résolution proposée par Alexandre Freschi et André Chassaigne a été adopté à l’unanimité, preuve que la préservation d’une PAC exigeante doit nous rassembler au-delà des oppositions partisanes. Ce texte « juge inacceptable que le nouveau budget de la PAC implique une diminution globale des aides directes et par conséquent une diminution des revenus des agriculteurs ». Il appelle aussi une PAC post-2020 ambitieuse avec trois priorités :

  • Une durabilité économique et des prix décents aux agriculteurs (aides contracycliques, assurances, renforcement des outils de gestion de crise, meilleure répartition de la valeur dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire) ;
  • Une durabilité sociale avec de nouvelles mesures pour une valorisation des emplois agricoles et une amélioration de l’accès au foncier.
  • Une durabilité environnementale, enfin, qui est un impératif absolu. La PAC doit disposer d’un outil incitatif au sein du premier pilier permettant de rémunérer sous forme de paiements annuels les services environnementaux générés par des pratiques agricoles vertueuses.
Publié le 31/05/2018
Sabine THILLAYE