Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Activité Parlementaire - Commission des Affaires Européennes
À l’approche des élections européennes, j’ai participé le 8 mai, jour anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et veille de la Journée de l’Europe, au débat organisé par France 24 et la chaîne allemande Deutsche Welle. Avec Ursula Von der Leyen, Ministre fédérale de la Défense, Franziska Brantner, députée (Verts) au Bundestag, et Hubert Védrine, ancien Ministre français des Affaires étrangères.
Nous ne pouvons plus laisser les enjeux européens et franco-allemands aux seuls chefs d’État et de Gouvernement. Le chaînon politique manquant, c’est le parlementaire, le législateur. Parce que nous sommes très proches de nos citoyens, nous devons nous impliquer de manière beaucoup plus forte sur ces enjeux majeurs. Les députés nationaux doivent être au cœur de la relation entre l’Union européenne, l’État et le citoyen français.
« L’Europe doit se projeter dans le futur. Nous avons appris de l’histoire, et nous avons créé l’Union européenne, qui est un succès, 70 ans plus tard. Jamais dans l’histoire de l’humanité, on n’avait réalisé ce que nous sommes en train de faire. Pour répondre aux défis auxquels nous faisons face, nous devons nous appuyer sur ce succès qu’est l’UE, et non sur les échecs. »
« L’Europe a conditionné ma vie. En tant qu’adolescente, je trouvais ce projet extraordinaire : politiquement, juridiquement, et humainement. La preuve, j’ai la double nationalité franco-allemande, et les Français m’ont fait l’honneur de m’élire députée de la Nation. Il y a 36 ans, cela n’aurait pas été possible. Nous avons avancé, l’Union européenne a avancé, et la réconciliation franco-allemande également. »
Nous comptons à travers l’UE de nombreuses approches différentes selon les cultures nationales. Mais nous devons prendre en compte les progrès, réels et nombreux, réalisés jusqu’ici. En deux ans, au sein de la Commission de la Défense à l’Assemblée, des idées font leur chemin. Evidemment, nous attendons un peu plus de l’Allemagne, un peu plus rapidement. Et effectivement, lorsque nous entendons industrie de la défense, l’Allemagne entend industrie, quand la France met l’accent sur la défense. Mais nous pouvons trouver une complémentarité. »
« Si nous voulons construire une véritable souveraineté européenne, il nous faut prendre notre destin en main et avancer. C’est le cas notamment avec l’initiative européenne d’intervention lancée en 2018, qui vise avec 10 pays européens à favoriser l’émergence d’une culture stratégique européenne commune. »