Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission des Affaires Européennes
En raison des mesures de confinement et de la fermeture de nombreuses frontières, le secteur du toursime est frappé de plein fouet par cette crise. C’est la raison pour laquelle, le 29 avril dernier, le collège des commissaires européens a commencé ses travaux sur la relance dans le secteur touristique. Considéré comme « priorité numéro un » par Thierry Breton, Commissaire chargé du marché intérieur, ce secteur, élargi au transport de voyageurs, représente 10% du PIB et 12% des emplois au sein de l’Union européenne. Selon une estimation effectuée par la Commission, le tourisme enregistrerait une perte de revenus de 50% sur l’année 2020.
1 Un plan ambitieux avec des critères à définir
Ce plan est d’ores et déjà conditionné au plan de relance post-Covid-19 de l’UE, qui fait toujours l’objet de discussions entre les 27 Etats membres. Néanmoins, Thierry Breton a déjà indiqué vouloir consacrer 20% du budget au tourisme, soit environ 400 millions d’euros (estimation selon le budget prévisionnel du plan de relance présenté par la Commission).
A l’instar du plan de relance présenté par Ursula von der Leyen, le Conseil de l’UE s’est prononcé pour une relance durable, lors de la réunion des ministres du Tourisme le 27 avril. Par ailleurs, neuf Etats membres, dont la France, ont publié une déclaration commune visant à promouvoir un soutien aux transports intra-européen, tout en fixant des objectifs de durabilité tels que la réduction des gaz à effet de serre.
La Commission présentera ses lignes directrices par mode de transport, ainsi qu’une communication sur le tourisme, à la mi-mai.
2 Une levée progressive des restrictions à la libre circulation en cours de discussion
Parmi les options envisagées par la Commission européenne, la question du rétablissement de la libre circulation des personnes est cruciale. En effet, même si les voyages à l’intérieur de l’UE vont être fortement réduits cette année, la majorité des voyages internationaux des citoyens européens sont effectués à destination d’un autre État membre. C’est encore plus vrai s’agissant de la Touraine, puisque les touristes étrangers les plus présents sur le territoire sont les britanniques, les allemands, les belges et les néerlandais.
Ceci requiert donc une levée des restrictions frontalières coordonnées entre les États membres, une solution appuyée par les ministres du Tourisme des 27 États membres. Cette levée des restrictions sera accompagnée d’orientations spécifiques en matière de santé et de sécurité, dans le respect des recommandations du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). La piste la plus probable serait la création de « corridors européens » pour diriger les voyageurs vers les destinations touristiques européennes.
3 Les subventions européennes mobilisables dès maintenant
Pour pallier les difficultés économiques rencontrées actuellement par les acteurs économiques, l’Union européenne a facilité l’obtention des fonds européens, permettant de réallouer ceux qui n’ont pas encore été utilisés dans chaque région. En Région Centre-Val de Loire, sur une dotation initiale de 360 millions d’euros au titre du FEDER, environ 20% de cette somme n’est pas encore allouée et pourrait être redirigée pour soutenir l’économie locale.
(C) Touraine Loire Valley