Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Travail en Circonscription
C’est un dossier territorial majeur, dont les riverains et habitants du Nord-Ouest de la Touraine entendent parler depuis quelques années : les demi-échangeurs de l’A85. Un projet d’urbanisme à haute valeur ajoutée pour la dynamique du territoire, largement suivi et soutenu par Sabine Thillaye, qui est intervenue à plusieurs reprises sur ce sujet, que ce soit en appui des collectivités territoriales (communes, communautés de communes, Département…) ou auprès du Ministère de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports.
A la veille de la présentation de l’étude de faisabilité par Vinci Autoroutes, retour sur ce projet d’aménagement du territoire dont la génèse date des années 90.
En 1991, une Déclaration d’utilité publique fut arrêtée par décret, prorogé en 1996, prévoyant la réalisation d’un échangeur sur la commune de Restigné à l’horizon 2025. Ce dernier devant être réalisé par la société Cofiroute, aujourd’hui filiale de Vinci Autoroutes.
Cette décision, formalisée sous la forme d’un contrat de concession, répondait ainsi à un besoin d’aménagement urbain : celui de densifier la présence touristique, tout en capitalisant sur les savoirs artisanaux et la filière viticole du bourgueillois. Mais très vite, il fut constaté que la mise en place d’un « échangeur complet » au niveau de la commune de Restigné n’était pas la décision la plus opportune. En effet, le choix initial est apparu moins structurant au fil des années. Notamment en raison de son futur emplacement, situé seulement à moins de 9 km de l’échangeur de Bourgueil.
De ce fait, en prenant en compte l’attractivité du Bourgueillois, et en incluant désormais la ville de Langeais avec ses problématiques économiques – présence d’entreprises majeures sur les deux zones d’activités – et autoroutières – trafic de transit important en raison de la présence de grandes entreprises telles que Plastivaloire, Corolle, Somycel – il a rapidement été identifié qu’une solution pragmatique inclurait la construction d’un échangeur à Langeais. Sa création fut inscrite dans le Schéma de Cohérence territoriale du Nord-Ouest de la Touraine (document servant de référence pour les différentes politiques sectorielles telles que l’habitat, la mobilité, l’aménagement commercial, l’environnement, etc.), en 2009. En 2010, une étude fut menée sous l’égide du Conseil départemental afin de connaître les effets de la création de cet échangeur complet sur Langeais. Cette dernière démontra l’intérêt de disposer d’une telle infrastructure, avec des effets favorables pour l’économie. Néanmoins, à la suite de la fusion entre les deux communautés de communes de Bourgueil et de Touraine Nord-Ouest en 2017, les élus ainsi que leur président, statuèrent sur le principe de disposer de deux demi-échangeurs, l’un sur la commune de Restigné et l’autre sur la commune de Langeais. Un choix raisonné, adapté aux besoins de la nouvelle communauté de commune Touraine Ouest Val de Loire. Dans ce sens, une nouvelle étude de faisabilité a été officiellement lancée en 2019 par Vinci Autoroutes, dont les conclusions devraient être présentées très prochainement.
Avec la présentation de l’étude, devrait suivre la modification du contrat de concession initial, et une nouvelle déclaration d’utilité publique. Un point sur lequel Sabine Thillaye est particulièrement attentive, car sans cette déclaration, les deux demi-échangeurs ne pourront voir le jour. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles, depuis le début de son mandat, Sabine Thillaye a saisi à plusieurs reprises Elisabeth Borne, puis Jean-Baptiste Djebbari, afin d’organiser des réunions avec l’ensemble des acteurs que sont l’État, les collectivités territoriales, les élus locaux et Vinci autoroutes.
(C) : Cofiroute