Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission des Affaires Européennes
Ce 27 décembre, la campagne de vaccination contre la COVID19 démarre officiellement dans toute l’Union européenne. Un vaccin qui a été négocié par la Commission européenne pour les États membres et qui permettra d’assurer la protection de tous les citoyens européens.
Mais alors que l’année s’achève sur des solutions concrètes contre la pandémie, il est intéressant de revenir sur l’action européenne face à la crise et de voir comment les États membres ont su dépasser leur cadre nationaux pour offrir une véritable relance à l’UE.
Face à l’urgence, l’action européenne a démarré son action par la constitution d’un stock européen commun d’équipements de protection individuelle et de respirateurs dans le cadre de la réserve rescEU.
Également, pour aider les travailleurs à conserver leur emploi pendant la crise, l’UE a mis en place un instrument de soutien temporaire visant à atténuer les risques de chômage en situation d’urgence (SURE). Cet instrument octroie des prêts aux États membres à des conditions favorables, pour un montant maximal de 100 milliards d’euros au total, afin de contribuer à couvrir les coûts des dispositifs nationaux de chômage partiel. À l’automne 2020, les premières tranches (d’une valeur de 39,5 milliards d’euros au 1er décembre 2020) ont été versées à l’Italie, à l’Espagne, à la Pologne, à la Grèce, à la Croatie, à la Lituanie, à Chypre, à la Slovénie, à Malte, à la Lettonie, à la Belgique, à la Roumanie, à la Hongrie, au Portugal et à la Slovaquie.
Puis rapidement, grâce à une initiative politique franco-allemande, les dirigeants de l’UE se sont mis d’accord pour doter l’Union européenne d’un véritable fond de relance qui sera doté de 750 milliards d’euros, appelé « Next Generation EU ».
En parallèle, le Conseil européen est parvenu à un accord sur un budget à long terme de l’UE pour la période 2021-2027, qui stimulera la croissance et soutiendra les citoyens, les entreprises et nos économies dans les années à venir. Au total, le budget pluriannuel et le fonds de relance s’élèvent à non moins de 1 824 milliards d’euros et son lancement officiel a été voté il y a quelques semaines par les institutions européennes.
Peu à peu une véritable coordination s’est également installée entre les pays de l’UE qui ont mis en place un cadre commun pour les mesures relatives aux déplacements, visant à préserver la liberté de circulation dans l’UE pendant la pandémie de COVID-19. Ils se sont mis d’accord sur des critères communs à prendre en compte lorsque des mesures sont envisagées et sur une définition commune des zones rouges, orange et vertes.
Cette nouvelle habitude de coordination s’est pérennisée puisque dès l’annonce de la propagation de la nouvelle souche du coronavirus apparue au Royaume-Uni, les ambassadeurs des pays de l’UE se sont réunis en urgence à Bruxelles pour aborder le sujet des restrictions de déplacements.
Aujourd’hui, l’UE fait preuve d’une véritable unité d’action et coordonne un effort conjoint visant à assurer la production d’une quantité suffisante de vaccins dans l’UE au moyen de contrats d’achat anticipé conclus avec des producteurs de vaccins. À cette fin, la Commission a négocié a six contrats avec des concepteurs de vaccins pour garantir que les pays de l’UE disposent d’un solide portefeuille de vaccins. L’Agence européenne des médicaments a autorisé le lancement du vaccin Pfizer-BioNTech le 21 décembre dernier, permettant aujourd’hui le lancement d’une campagne de vaccination à l’échelle européenne.
Les européens peuvent donc être fiers car ils ont su tirer de cette crise une solidarité nouvelle et l’habitude de penser à 27. Sans cela, la Commission européenne n’aurait pu négocier aussi rapidement les vaccins et mettre en place une relance aussi ambitieuse.
Pour en savoir plus sur la réponse de l’UE face à la crise, retrouvez le rapport publié par la commission des Affaires européennes en septembre : https://www.assemblee-nationale.fr/…/l15b3381_rapport…