Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Activité Parlementaire
Dans le cadre de l’étude du projet de loi (PJL) confortant le respect des principes de la République, actuellement en débat à l’Assemblée nationale, Sabine Thillaye est allée à la rencontre des acteurs du territoire susceptibles d’être impactés par le texte final. Loin d’un débat national enflammé depuis les attentats, l’objectif était ici de mettre la rationalité et les réalités matérielles au service du texte et de la lutte contre le séparatisme.
Le projet de loi couvrant une palette d’outils très large, ces rencontres se sont concentrées autour de deux thèmes principaux : la liberté d’instruction et la vie de nos quartiers de politique de la ville (ex-quartiers prioritaires).
Sabine Thillaye a rencontré courant janvier des associations de parents et des familles qui ont mis en place l’instruction en famille (IEF) pour leurs enfants.
A l’issue de ces échanges et dans l’objectif de lutte contre l’endoctrinement familial, il est apparu important de se focaliser sur « les enfants hors-école » qui ne sont pas déclarés (en dehors des dispositions de l’article L.131-5 du code de l’éducation relatif à l’IEF) et qui, de ce fait, se trouvent déjà en situation illégale (écoles clandestines, absence d’instruction). En parallèle, il convient de faciliter les échanges entre les « familles IEF » et les services de l’Éducation nationale pour une collaboration et une confiance renforcée au bénéfice des enfants.
Il est également ressorti lors de ces échanges que les familles tourangelles évoluent pour une très grande majorité dans un climat de confiance vis-à-vis des inspecteurs académiques, les situations à risque et de rescolarisation obligatoire restant très anecdotiques.
Sabine Thillaye a rencontré les acteurs de Tours Nord (quartier Europe, Centre social Gentiana, associations du Beffroi, …) pour avoir leurs retours sur le texte et notamment sur l’encadrement des associations et l’adhésion aux valeurs républicaines par les habitants.
Ces échanges ont permis de mettre en lumière un besoin de clarté, de formation et de dialogue sur ces principes et particulièrement sur la laïcité qui n’est pas toujours comprise et expliquée aux adolescents, entraînant une confusion renforcée par les réseaux sociaux.
Également, il est ressorti l’importance d’avoir un cadre juridique qui ne se limite pas aux formes de l’extrémisme religieux d’aujourd’hui mais qui anticipe celles de demain et ainsi d’avoir un texte avec une portée universelle tout comme doivent l’être les principes républicains.
Ces rencontres furent également l’occasion d’aborder des sujets connexes comme celui de la sécurité et du rapport avec les forces de police. Plusieurs éléments ont ici été avancés, comme l’importance d’organiser des temps de vie entre les jeunes et les forces de l’ordre. Cela afin “d’humaniser l’autre” et de sortir des seules rencontres lors d’interventions et de confrontations qui ne sont pas toujours propices au développement d’un respect mutuel.
Sabine Thillaye tient ici à remercier l’ensemble des personnes ayant participé à ces rencontres de proximité et qui ont permis d’alimenter le débat parlementaire sur le projet de loi.