Apiculteurs et arboriculteurs, ensemble pour la biodiversité

Lundi 15 février chez Xavier Simier à Sonzay, Sabine Thillaye a organisé une table ronde autour du « plan pollinisateurs » entre arboriculteurs et apiculteurs de Touraine. Ce plan a été présenté par le Ministère de la Transition écologique le 18 décembre dernier et a pour objet la protection des insectes pollinisateurs dont la survie est mise à mal.

Loin des a priori qui voudraient les opposer, l’arboriculture et l’apiculture travaillent dans la plus grande synergie, parfois depuis plusieurs générations, pour le maintien de la chaîne du vivant sur les exploitations, leurs productions étant dépendantes l’une de l’autre.

Pour l’apiculteur, qui installe ses ruches dans les vergers pendant la floraison, il s’agit de permettre aux abeilles de butiner les fleurs pour faire le plein de miel. Pour l’arboriculteur, qui accueille les ruches, les abeilles jouent un rôle crucial en transportant le pollen vers le pistil des fleurs qui ainsi se transformeront en fruits. C’est donc ensemble et avec bon sens que les apiculteurs et les arboriculteurs font face aux différents risques qui pèsent sur la production ; les ravageurs des ruches, les maladies des pommiers, une météo instable, …

Pour Sabine Thillaye, il s’agit ici de s’appuyer sur ce travail collectif de bon sens pour trouver le placement juste du curseur permettant la sauvegarde de la biodiversité, dont les pollinisateurs sont les acteurs majeurs, et la sauvegarde de nos filières arboricoles françaises, dont la production est plus saine mais plus contraignante vis-à-vis de la concurrence européenne.

Sabine Thillaye précise qu’une harmonisation des règlementations nationales au sein de l’Union européenne est encore une fois indispensable à la réussite de notre transition agro-écologique afin de proscrire toutes distorsions de concurrence entre les producteurs des pays membres.