Députée d'Indre-et-Loire
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15 Avr

[Viticulture] : A Luynes, le Domaine Delalle, une vue imprenable et une vision singulière

Catégories : Travail en Circonscription

Riche d’un parcours peu commun, Timothée Delalle, viticulteur des « Coteaux de Touraine »*, s’enorgueillit du travail conséquent qu’il a mené et qu’il mène sur son vignoble Luyno-fondettois.

Du coté de Luynes ce sont 5 hectares posés comme un tapis de velours au pied du Château. A Fondettes, un peu plus de deux hectares perpétuent la tradition viticole à l’ouest des portes de Tours, face à la Loire.

Son truc à Timothée c’est de se mettre au service de la qualité de son vin. « Rien ne sert de fournir, il faut produire à point », telle pourrait être sa devise.

Car il sait qu’à l’ouest et à l’est de son vignoble, des AOC réputées, organisées, implantées depuis des décennies œuvrent sans relâche et sans concession. Alors tout comme la tortue de La Fontaine, Thimothée avance lentement mais sûrement sur le chemin de la réussite.

Son implantation sur Fondettes lui confère une accessibilité aisée depuis Tours. D’ailleurs bon nombre de tourangeaux, particuliers et restaurateurs connaissent déjà le chemin.

Celle de Luynes, lui offre une vitrine remarquable, un décor somptueux et un potentiel de production qualitative, certain.

Mais pour y parvenir notre viticulteur a déjà beaucoup travaillé. Et ses cépages, Groleau gris pour les blancs, Gamay et Cabernet pour les rouges, ont été renforcés par un travail de greffes de chenin blanc, sur certains pieds de vieilles vignes de cabernet franc.

Comment faire du mieux avec du plus et obtenir un savoureux chenin vieilles vignes.

Mais l’auto satisfaction a peu de place dans l’univers viticole, car dame nature est intransigeante. Et quand bien même vous décidez de respecter la terre, le terroir et la plante en éliminant tous les herbicides, en prodiguant des soins équilibrés, naturels et éco responsables, la nature s’en fiche ! Et quand elle décide de refroidir l’atmosphère, de faire descendre le thermomètre à – 6°C en plein de mois d’avril, elle le fait et se moque bien des conséquences dévastatrices pour les fruits et les vignes. 80% de la production en 3 nuits, et malgré les feux allumés, ont disparu dans les cristaux destructeurs de gelées anachroniques.

Qu’à cela ne tienne, notre homme n’est pas fait de découragement ni d’abattement. Il sait le chemin à parcourir, mais il sait aussi la vie de producteur qu’il veut mener !

Alors, les manches sont déjà retroussées et on essaye de sauver ce qui est « sauvable ». Et puis un peu de stock pourrait permettre de satisfaire une partie de la clientèle et puis peut-être que l’état viendra aider un peu, c’est en tout cas ce qu’ont promis Julien Denormandie, lors de sa visite à Vouvray et Jean Castex. Et puis la vie continue et la production qui demeure a besoin de lui !

Sa délicieuse loge de Vigne atypique et romantique à souhait où nous terminons notre visite, nous indique pour finir, que décidément, ici chez Timothée, rien n’est tout à fait comme ailleurs…

Il sait qu’en réussissant son entreprise, c’est aussi tout le Coteau de Touraine qu’il peut revaloriser et ainsi redonner des idées à certaines âmes nostalgiques et entrepreneuriales qui se souviennent que de Tours à St Patrice, les vignes fleurissaient abondamment, certes pour offrir un vin de table familier, mais aussi une géographie savoureuse qui s’est vue remodelée par l’urbanisation ou par d’autres cultures

Misons dès lors que de la réussite de Timothée naissent des émules ou des vocations qui enrichiront notre territoire et notre terroir.

*Timothée aimerait pour son vin, plutôt pour qu’une reconnaissance AOC, une désignation « Coteaux de Touraine ».

Publié le 15/04/2021
Sabine THILLAYE