Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes

11 Juin

Rencontre avec Sandrine Naslot-Boutault, nouvelle directrice de la maison d’arrêt de Tours

Catégories : Travail en Circonscription

Le premier enseignement que nous devons garder de notre rencontre avec la direction de la maison d’arrêt de Tours vendredi 11 juin, c’est que diriger une maison d’arrêt revient à gérer une communauté humaine dont la complexité ne peut s’entendre que dans le cadre général (sociétal et législatif), le cadre local (sociologie et particularisme) et bien entendu le cadre de l’établissement (projet et moyens).

De ce fait, pour une même catégorie d’établissement, le vécu peut fluctuer en fonction de l’organisation et de la ressource humaine.

La maison d’arrêt de Tours est aujourd’hui dirigée par Sandrine Naslot-Boutault, arrivée le 1er septembre 2020. Elle est épaulée dans ses fonctions par Christophe Tribouillard, directeur adjoint.

Depuis son arrivée deux axes ont occupé son temps, la santé, avec en particulier la gestion d’un cluster de 140 personnes touchées (qui a été salué par les services de l’état) et le plan d’investissement qui permettra à terme l’amélioration des conditions de travail.

Mais cette rencontre nous a offert l’occasion d’aborder énormément de sujets, d’actualité et de prise en charge :

• L’organisation et le rôle de chacun,

• Les interventions pluridisciplinaires internes et extérieures (SPIP, UHSA, les intervenants formation et activité professionnelle…)

• L’évolution de la loi :  projets de loi « pour la confiance dans l’institution judiciaire » et projet de loi l’irresponsabilité́ pénale

Cette rencontre nous a permis de constater que le milieu carcéral ne peut se généraliser et qu’à chaque territoire, chaque établissement, chaque personne, une vision singulière doit s’entendre.

Faire ce travail de connaissance et de reconnaissance du monde carcéral permettra sans doute de faire évoluer dans le bons sens, la prison d’aujourd’hui pour tendre vers la prison de demain, qui passera sans nul doute par une évolution des peines de substitution (TIG, bracelet électronique…), par la prise en compte des conditions de vie des détenus en amont et en aval de la prison (pour éviter que les personnes sans but dans leur vie s’attachent à la prise en charge carcérale et mettent tout en œuvre dès leur sortie, pour y revenir).

Enfin, de ne pas s’isoler et aborder par l’échelle européenne, la détention, l’accompagnement et l’insertion, car dans bien des pays (Danemark, Espagne, Finlande, Norvège, Pays bas…) les réussites d’incarcération, les peines de substitution et de réinsertion sont bien plus efficientes qu’en France. Une réflexion commune pourrait conduire à produire et globaliser des modalités conjointes sur chacune de ces dimensions.

Publié le 11/06/2021
Sabine THILLAYE