C’est la rentrée !

Ce jeudi 2 Septembre, à Saint Cyr comme sur le reste de notre circonscription et comme partout en France, c’était le grand jour ! Ce matin, des millions d’élèves ont retrouvé les bancs de l’école. A l’école Engerand, ce sont 255 élèves qui ont poussé la porte de l’école, répartis-en 11 classes (une ouverture de classe cette année) et une ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire).

Ce sont Mesdames ELMESBAHI, directrice, et Isabelle LECLERC, Inspectrice d’académie de la circonscription qui ont la gentillesse de m’accueillir au milieu des parents et des enfants enjoués pour les uns, inquiets pour les autres mais sur leur 31 pour tous.

La première étape consiste a assisté au fond de la classe de CE2 de Madame Lamirault à son lancement d’année. Appel, présentation, explication, distribution des ouvrages « sacrés », cahier de correspondance et de liaison, déclinaison des règles socles et surtout « réassurance » des 24 bambins plongés d’emblée dans les joies et les plaisirs de l’école.

Ici on aime les maths, là-bas, le français, à gauche le foot, devant la danse, à droite la musique, la lecture, une petite fille arrive de Madrid, un petit garçon de la banlieue parisienne. Et tous égrènent déjà un peu de ce qu’ils sont et sans doute de ce qu’ils veulent être.

Et l’institutrice, la maîtresse, la professeure des écoles, elle n’y voit à redire. Elle contemple, écoute, scrute et commence à mémoriser les visages, les noms, les prénoms, pour que tout à l’heure, dans une heure, demain, ce petit être derrière la table ne soit plus un inconnu, un quidam, mais devienne le sujet essentiel, la raison profonde de sa présence à elle, sa raison d’enseigner et d’exister dans sa classe.

Quand la cloche (électronique) sonne, l’heure de la récréation nous invite à aller rencontrer la directrice de l’établissement, Madame ELMESBAHI, sous l’œil toujours bienveillant de Madame LECLERC.

De tous les sujets abordés allant du protocole sanitaire aux conditions d’accueil des enfants porteurs de handicap, le débat va se centrer sur les différentes réformes et sur la complexité de leur mise en application sur le terrain. Car toute réforme, même intelligente et sensée, a besoin de temps et d’évaluation pour être bénéfique. Ce temps d’évaluation est nécessaire.

Alors en cette rentrée 2021 qui est particulière à mes yeux, car elle est la cinquième et dernière de ce mandat, nous parlons aussi de ces cinq ans d’engagements devenus des actes, qui ont profondément transformé l’école :

• Une école où l’on apprend mieux, dès le primaire, avec le dédoublement des classes, le dispositif « devoirs faits » qui accompagne gratuitement les élèves en difficultés et l’instruction rendue obligatoire dès 3 ans et jusqu’à 18 ans ;

• Une école qui accueille mieux les élèves, indépendamment de leurs handicaps ou du revenu de leurs parents, grâce aux petits déjeuners équilibrés et gratuits pour les élèves de primaire des écoles du réseau d’éducation prioritaire ;

• Une école qui oriente mieux et crée un pont avec la formation professionnelle grâce à la réforme du baccalauréat, à Parcoursup et aux aides à l’apprentissage ;

• Une école, enfin, qui reconnait l’engagement quotidien de ses professeurs avec la revalorisation financière de leurs carrières, qui fait de ce quinquennat celui de la plus forte augmentation budgétaire de l’Éducation nationale ;

Une école, n’oublions pas, qui a su poursuivre sa mission d’instruction et d’inclusion face à la crise grâce à la détermination du Président de la République et à l’engagement sans faille du corps enseignant.

Alors bien sûr tout n’est pas parfait et bien des points névralgiques subsistent. En écoutant la directrice notamment, je comprends combien il devient impossible pour un enseignant « déchargé » à peine à mi-temps, de diriger une école, de rendre compte à son inspection, de piloter les conseils d’école, d’être l’interlocuteur de la municipalité et de tous les partenaires extérieurs, nombreux, d’être le garant de la sécurité de tous, de conduire et d’accompagner les projets, de rencontrer les parents, de gérer l’administratif, le financier…non cela n’est plus possible !

Je reste convaincue que l’éducation permet à chacun de choisir son destin. C’est pourquoi, plus que jamais, il faut qu’elle reste une priorité de notre gouvernement.

Je voudrais ce jour, une fois encore souhaiter – à nos hôtes d’un jour et à leurs collègues, mais aussi parents, à tous les professeurs et à l’ensemble du corps enseignant – une excellente rentrée et les remercier pour leur précieux accueil.

« les enfants ont tout sauf ce qu’on leur retire ! » disait Jacques Prévert. Que tous les enfants puisent en cette année scolaire une partie de ce qu’ils désirent, ce dont ils ont et auront besoin, pour que la richesse de tous ces éléments cueillis parviennent à faire d’eux, les adultes qu’ils souhaitent devenir.