[Territoires] Et si on posait déjà le nuage dans les jardins de la France ?

Mardi soir, au 37ème Parallèle, était présentée l’installation sonore immersive éphémère du projet « le nuage voyageur » de l’artiste Cécile Pitois. Un projet artistique accompagné par l’Intention Publique, dans le cadre des journées de France Design Week – Loire Valley de par son approche sensorielle bien sûr… Une invitation au voyage !

Ce projet est né en Allemagne à l’occasion d’une résidence* pendant laquelle Novalis, écrivain et philosophe allemand du XVIIIè siècle, a été source d’inspiration pour l’artiste qui développe, depuis les années 1990, une réflexion sur la ville et les espaces publics.

Dans la demeure en Saxe-Anhalt, les chants des mineurs et les voix portent les paroles différemment. Après 4 heures sous terre dans une mine, la vue des nuages symbolise la pensée toujours en mouvement de Novalis et l’appel de la Nature.

Cécile Pitois imagine alors une sculpture en forme du nuage – entre terre et ciel – qui relie notre être le plus profond ses aspirations spirituelles. Sensible à la poésie émanant de ses œuvres et partageant son goût pour les créations structurales, Solutions Composites collabore à la réalisation du projet « les nuages sont les racines de notre terre ».

Un système audio intégré y diffuse des enregistrements – extraits des Fragments de Novalis -qui sont lus par des voix de personnes d’âges et d’origines divers. Le visiteur peux tour à tour écouter les voix ou le silence, et laisse vagabonder son esprit pendant qu’il contemple la course des nuages : « Le lecteur à sa propre histoire ».

Le nuage a été pensé dès le début comme une oeuvre qui voyage. L’équipe s’apprête aujourd’hui à partir pour l’Allemagne avec le camion « déménagez l’art » pour l’enregistrement de la bande son in-situ avec les habitants.

En 2009, Cécile Pitois a obtenu une bourse de la Region Centre Val de Loire dans le cadre de la Coopération internationale décentralisée pour réaliser une étude de projets artistiques dans l’espace public en Saxe-Anhalt (Allemagne). En partenariat, la Kunststiftung des Landes Sachsen-Anhalt avait aussi attribué à ce projet une aide complémentaire.