Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission des Affaires Européennes
Le 24 septembre dernier, deux thématiques ont été abordées lors de l’audition, en commission des Affaires européennes, du secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes : la Conférence sur l’avenir de l’Europe et la prochaine présidence française du Conseil. Compte tenu de l’importance de ces sujets qui intéressent toutes les commissions, l’ensemble des députés étaient invités à assister à cette audition.
S’agissant de la Conférence, celle-ci a commencé officiellement le 9 mai dernier et doit aboutir sous présidence française, au début de l’année prochaine. La première séance plénière a eu lieu le 19 juin et la prochaine devrait se tenir le 22 octobre. Il faut réduire le risque que cette conférence, faute de temps, ne soit un exercice citoyen sans réelle portée concrète. Cela porterait un nouveau coup à la dimension démocratique et participative de l’Europe.
La plateforme multilingue ouverte par la Commission pour recueillir les opinions citoyennes compte à ce jour trois millions de visiteurs uniques et la participation de 100 000 personnes à des évènements labellisés : ces chiffres ne sont pas négligeables mais il sont insuffisants à l’échelle de l’Union et, lors de la dernière réunion du conseil exécutif de la conférence à laquelle j’ai participé cette semaine en tant que membre de la troika des parlements nationaux, le constat a été généralement fait d’un manque de visibilité de la conférence. Par exemple, s’est tenu les 17 et 18 septembre derniers à Strasbourg la première réunion d’un des quatre panels citoyens européens : 200 citoyens issus de 27 États membres ont fait plus de 70 propositions sur le thème de l’économie européenne, du travail, de la transformation durable et digitale. La vérité force à dire que cet évènement a eu dans notre pays qu’un très faible écho médiatique.
Il est primordial de faire mieux connaître l’existence de cette conférence auprès du grand public. J’ai donc invité mes collègues parlementaires à s’impliquer davantage dans cet évènement car nous sommes un lien direct avec les territoires, le gouvernement et les institutions européennes : tirons profit de ce maillage si particulier pour donner corps à ce projet participatif.
Notre second point de discussion a porté sur la préparation de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. Les actualités législatives seront nombreuses, avec le paquet climat, la proposition sur les salaires minimums, les digital market act et digital services act sans compter un texte annoncé sur la protection des travailleurs des plateformes. Le contexte lié aux élections allemandes fait que les négociations européennes sur ces textes n’avancent pas aussi rapidement que souhaité et que la présidence française aura un rôle majeur pour faire avancer les discussions, voire pour les débloquer.
Le premier trimestre 2022 sera déterminant pour la France et l’Union européenne. Nous préparons dès maintenant ces grandes échéances en commission des Affaires européennes.