Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission des Affaires Européennes
Lundi 28 et mardi 29 septembre, invitée par le Centre national d’études spatiales (CNES) de par ma fonction de Présidente de la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, je me suis envolée en Guyane pour l’inauguration du pas de tir d’Ariane 6 en présence de Sébastien Lecornu, Ministre des Outre-Mer. L’Europe et le spatial, deux sujets qui semblent bien lointains… Et pourtant, grâce à eux, c’est notre vie quotidienne qui est accompagnée. L’occasion donc, de revenir sur les réussites européennes qui simplifient la vie de mes concitoyens.
Avec le traité de Lisbonne, l’espace devient une compétence partagée entre l’Union et les Etats membres : Afin de favoriser le progrès scientifique et technique, la compétitivité industrielle et la mise en œuvre de ses politiques, l’Union élabore une politique spatiale européenne basée sur la coopération entre trois acteurs : les Etats membres, l’Union européenne, l’Agence spatiale européenne (ASE)
Cette convergence d’innovation et la mise en commun des capacités industrielles entre les pays de l’Union européenne est une réussite.
Le lancement inaugural d’Ariane 6, lanceur développé par ArianeGroup pour le compte de l’Agence Spatiale européenne aura lieu en 2022. Dans ce programme, impliquant 13 pays du continent et garantissant l’accès à l’autonomie européenne d’accès à l’espace, le Centre national d’études spatial est notamment en charge de la construction de l’Ensemble de Lancement (ELA4) depuis lequel Ariane 6 s’élancera. D’un budget supérieur à 600M€, il se situe au meilleur niveau technologique mondial.
L’inauguration de cette aire de lancement ouvre la voie au futur de l’Europe spatiale et permet de nouvelles avancées dans la course aux étoiles !
Grâce au Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) et à l’excellence de son savoir-faire, la France a un rôle moteur dans la politique spatiale européenne.
“C’est d’ailleurs le moyen de prendre le pouls de la planète” comme l’explique le Président du CNES, Philippe Baptiste « aujourd’hui le spatial, c’est aussi le moyen d’écouter la terre, être capable de comprendre ce qui va et ce qui ne va pas, c’est le thermomètre de notre planète, c’est grâce au spatial qu’on a des mesures de C02 de mesure de température ». C’est un outil pour préparer demain, notre technologie nous permet de mieux anticiper les effets climatiques qui nous attendent et de prendre les mesures nationales nécessaires.
Le succès de Galileo
Peu de gens le savent mais c’est bien ce système de géolocalisation européen qui est le plus précis au monde, devant ses concurrents américains et chinois (précision du positionnement « métrique » et du temps, service unique d’authentification des signaux).
Enjeu économique et de souveraineté, le projet Galileo de constellation européenne (24 satellites de navigation opérationnels + 6 de réserve), doit permettre à l’UE d’acquérir une indépendance technologique par rapport aux Etats-Unis, comme elle a pu le faire dans le domaine de l’aviation (Airbus) et le secteur aérospatial (Ariane).
Contrairement aux systèmes américain GPS (qui domine la radionavigation par satellite) et russe GLONASS, financés et contrôlés par des autorités militaires, Galileo a été conçu pour un usage civil uniquement.
Quelles répercussions dans notre vie quotidienne ?
* l’automobile (véhicules autonomes)
* la téléphonie mobile (700 millions de smartphones parmi les portables les plus répandus)
* le secteur bancaire
* les objets connectés (panneaux, lampadaires…)
* les transports et applications de signalement (contrôle du trafic aérien, des réseaux routiers et ferroviaires, suivi des marchandises, état des chaussées – nids de poule -, gestion des sentiers de randonnée, observations naturalistes…)
* les services sociaux (l’aide aux handicapés ou aux personnes âgées)
* les services douaniers et justice (localisation des suspects, contrôles aux frontières)
* les travaux publics (systèmes d’information géographique)
* la sécurité civile (systèmes de recherche et de sauvetage, lutte contre les incendies), accessible même dans les zones difficiles (canyons urbains, milieu forestier…)