Députée d'Indre-et-Loire
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29 Avr

[SPORT & SANTE] Projet URIOPSS – CROS – FRAPS : le bilan à mi-parcours !

Catégories : Travail en Circonscription

Qu’en est-il de l’expérimentation de développement des activités physiques et sportives gratuites à destination des usagers des établissement ou service social ou médico-social (ESMS) ?

Puisque Paris 2024 a pour ambition de renforcer le rôle social du sport à travers son « Fonds de dotation Paris 2024 » créé pour soutenir des projets d’intérêt général qui utilisent l’activité physique et sportive comme outil du pacte social, il accompagne des projets qui utilisent le sport pour la santé, le bien-être, l’éducation, l’engagement citoyen, l’inclusion, la solidarité, l’égalité et l’environnement.

Il concrétise ainsi la volonté de #Paris2024 de valoriser ce qui, au quotidien, renforce la place du sport dans la société et développe l’accès à la pratique sportive pour toutes et tous.

Porteurs de ces valeurs et constatant que l’offre à destination des usagers des ESMS est inégale et que tous n’ont pas accès à une pratique régulière du sport, le Comité Régional Olympique et Sportif CVDL (CROS), l’Union Régionale Interfédérale des Œuvres et Organismes Privés lucratifs Sanitaires et Sociaux (URIOPSS) en partenariat avec la Fédération Régionale des Acteurs en Promotion de la Santé (FRAPS) ont répondu à cet appel à projet en vue de développer leurs propositions en démultipliant des créneaux sportifs réguliers à destination des personnes âgées, personnes en situation de handicap, enfants protégés et personnes confrontées à des situations de grande précarité ou concernées par des addictions.

Les objectifs se déclinent ainsi :

•  Lutte contre la sédentarité

•  Augmentation du nombre de personnes relevant d’un ESMS

•  Pratique sportive régulière

•  Facilitation de l’inclusion dans la société

•  Remobilisation des personnes

•  Redynamisation des corps

•  Renfort des liens sociaux ainsi que l’estime et la confiance en soi

•  Mise en adéquation du réseau partenarial du mouvement sportif et des besoins repérés par les ESMS afin de favoriser des passerelles

Un projet, 3 partenaires, des centaines de bénéficiaires

Les 3 partenaires, sous l’œil bienveillant du Comité paralympique et sportif français, ont depuis décembre 2020 mis tout en œuvre pour qu’en septembre 2021 les premières séances soit lancées.

À partir de quoi, sur toute la Région Centre-Val de Loire, le lien a été créé pour que les clubs sportifs partenaires, les éducateurs et les établissements spécialisés puissent se mettre en connexion et offrir aux personnes des séances gratuites.

En Indre-et-Loire, 22 structures sont concernées par l’expérimentation. Elles œuvrent à la fois dans le secteur de la protection de l’enfance, des personnes âgées, du handicap, de l’exclusion ou encore de l’aide à domicile.

Alors, même si ce bilan à mi-parcours relève beaucoup de points positifs, il n’en demeure pas moins que quelques freins subsistent, tels que :

•  La mobilité des usagers

•  La faisabilité budgétaire

•  La pérennité du projet

•  Les difficultés pour certains clubs à accueillir des publics issus des ESMS

•  La mobilisation parfois lente au sein des établissements

•  Le manque de moyens humains, et le turn over important au sein des équipes

Toutefois, des axes d’amélioration sont déjà listés tels que plus de mixité dans les publics et les structures, plus de créneaux réguliers d’activité, la réalisation d’une étude d’impact sur les usagers et enfin l’inscription des activités physiques et sportives dans les projets d’établissement.

A noter qu’à ce jour, les maisons sport-santé ne rentrent que très peu dans cette expérimentation. Les objectifs n’étant pas concordant.

Quoi qu’il en soit, cette action va dans le sens voulu par le Gouvernement de par la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport au travers le développement de la pratique sportive pour le plus grand nombre, le renouvellement de la gouvernance des fédérations, et la consolidation du modèle économique du sport.

Publié le 29/04/2022
Sabine THILLAYE