Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Travail en Circonscription
Malgré une croissance solide, mais des perspectives limitées en raison de la flambée des prix des matériaux et les difficultés d’approvisionnement qui touchent le secteur de la construction, ce soir, La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment d’Indre-et-Loire (CAPEB) avait choisi d’aborder le sujet de la gestion des déchets !
Sabine Thillaye, ses collègues parlementaires, et Touraine Propre présidé par Benoist Pierre aussi vice-président de Tours Métropole Val de Loire, sont donc intervenus sur la problématique de la gestion des déchets du bâtiment qui touche les entreprises artisanales, notamment dans le cadre des lois « Anti-gaspillage pour une économie circulaire » (AGEC) et « Climat et Résilience » : respectivement promulguées les 10 février 2020 et 22 août 2021.
C’est Valérie Flis-Plisson qui s’est rompue à l’exercice quant aux évolutions réglementaires mais aussi aux outils mis à disposition des entreprises par la CAPEB d’Indre-et-Loire et la FFB 37 pour entrer dans la dynamique de l’économie circulaire.
Avec 46 millions de tonnes par an, le BTP représente 70 % de la production annuelle de déchets en France. Et pourtant, contrairement à une idée reçue, « les travaux publics ont toujours été un secteur où les gens essayaient de réemployer au maximum les matériaux du site sur lequel ils travaillaient ». La raison ? Le poids des matériaux en question. Une préoccupation pratique avant même d’être économique ou environnementale.
Les questions du stockage, du coût, des difficultés de trouver des points de collecte… sont aussi des freins à l’élan général.
Pour mémoire, la directive cadre européenne préconise une gestion durable des déchets basée sur une démarche en 5 étapes, permettant de protéger l’environnement et la santé humaine, réduire la pression sur les ressources et d’améliorer leur utilisation :
• Prévention (des déchets)
• Réutilisation (des objets)
• Recyclage (des matériaux)
• Valorisation (des déchets)
• Elimination (enfouissement) … à éviter au maximum !
Aujourd’hui, l’Europe souligne aussi le rôle majeur des entreprises pour la transition écologique et la réalisation des objectifs de développement durable. Elle confirme le principe du pollueur-payeur et de la «responsabilité élargie du producteur».
Dans ce cadre, une filière REP pour les produits ou matériaux de construction du secteur du bâtiment sera mise en oeuvre en 2023. Une filière qui permettra notamment, selon le Ministère de la transition écologique, de renforcer le maillage des points de collecte pour traiter les déchets au plus près des chantiers. Elle apportera aussi une « solution concrète à la problématique des dépôts sauvages de déchets du bâtiment, grâce à un principe de reprise gratuite des déchets financé par les éco-organismes ».
Des initiatives voient le jour tous les jours, tant parmi les acteurs associatifs qu’entrepreneuriaux du territoire. Représentée par son directeur Pierre Pavard, saluons l’engagement de l’entreprise COVALI à Truyes, unique plateforme de valorisation des déchets issus des travaux de BTP ou paysagers du département qui nourrit un véritable engagement environnemental et sociétal. En plus de valoriser des matériaux qui remplissent nos décharges, l’entreprise permet d’économiser le gisement de matériaux de carrières et limite énormément le transport des matières. La logique s’inscrit totalement dans le principe d’économie circulaire en « circuit court » qui réduit drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. La plateforme est la seule en Indre-et-Loire à valoriser des déblais inertes de sol, et la seule à valoriser sur un seul site 3 produits de la famille des déchets du BTP.
Remerciements à Thierry Diot, Président, les membres de la CAPEB 37, Emilie Touret, Secrétaire générale et Stéphane Frachet , pour l’organisation et l’animation de la rencontre dans le cadre velouté du Cabaret Extravagance.