Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Activité Parlementaire
Mercredi 13 juillet, Sabine Thillaye Députée d’Indre-et-Loire et Présidente sortante de la Commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale, participait à Paris à la table ronde sur la défense européenne à l’occasion de la Munich Security Conference. #MSC2022
Tous les travaux réalisés par la Commission de la Défense nationale et des Forces armées sur l’Europe de la défense ayant été coordonnés avec la commission des Affaires européennes, la Présidente sous la 15ème législature était aux côtés de 35 décideurs et experts européens, représentants de gouvernements et d’armées, de ses collègues parlementaires et des représentants du monde universitaire, de la communauté des think tanks, et du secteur privé pour un débat interactif sur un sujet spécifique : Reconstruire les forces armées européennes pour une nouvelle ère de croissance et de développement stratégiques.
Avec son programme de défense, la Conférence de Munich sur la sécurité (MSC) cherche à contribuer et à faire avancer le débat autour de la politique globale de défense et de sécurité, y compris la coopération européenne en matière de défense, l’avenir de l’alliance transatlantique, le développement et la modernisation des capacités opérationnelles, et l’avenir de la guerre et de la maîtrise des armements. À cette fin, les événements MSC facilitent les échanges entre les décideurs et des experts au plus haut niveau.
La politique de sécurité et de défense commune (PSDC) a été créée par le traité de Lisbonne (2009), autonomisant celle-ci de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), créée quant à elle par le traité de Maastricht (1992). Il s’agissait ici définir les prochaines étapes du renforcement de contributions à la défense collective au sein de l’OTAN, à la coopération en matière de sécurité au sein de l’Union européenne et à la coopération entre l’UE et l’OTAN. Dans ce contexte, la table ronde a plus particulièrement abordé le rôle du partenariat franco-allemand pour la sécurité européenne.
Après des décennies de sous-investissement en matière de défense, plusieurs pays européens ont annoncé l’augmentation des dépenses pour les capacités de défense européennes et pour la coopération au sein de l’UE et de l’OTAN. La dynamique actuelle peut être utilisée pour faire progresser de manière significative la coopération et l’intégration de la défense européenne.
L’Allemagne et la France renforcent leur engagement et budget en matière de projets phares de défense communs, notamment le Système de combat aérien du futur (SCAF) et le système principal de combat terrestre – le Main Ground Combat System (MGCS). De son côté, l’Allemagne a confirmé vouloir dépenser 100 milliards d’euros pour sa défense pour atteindre les 2% du PIB préconisés par l’OTAN, dans les prochaines années.
Pour la France, Le Président de la République Emmanuel Macron souhaite revoir la loi de programmation militaire – dotée de 295 milliards d’euros pour la période 2021-2025 – et répondre aux besoins d’une « économie de guerre » dont il a fait mention lors de son déplacement au Salon Eurosatory de la défense et de la sécurité terrestres et aéroterrestres, à Paris, le 13 juin 2022.
Cela souligne l’importance de repenser le système économique et industriel face au conflit de haute intensité. Au-delà du financier, les citoyens danois par exemple, lors d’un vote le 1er juin dernier, se sont prononcés en faveur de la participation de leur pays à la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), après une exemption de 30 ans. C’est un premier pas.
Démarrée sous Présidence allemande, l’adoption de la « boussole stratégique » sous Présidence française du conseil de l’Union européenne est un premier cap vers une Europe puissante.
Le « livre blanc » détaille 4 domaines clés :
👉 Les opérations « Agir »
👉 La résilience « Assurer la sécurité »
👉 L’investissement dans la défense « Investir »
👉 Les partenariats « Travailler en partenariat »
La guerre en Ukraine démontre l’importance de la capacité de réaction rapide et du renforcement de la cohésion des européens. Le développement de la défense européenne ne se fera pas seulement au travers du renforcement capacitaire : il faut également une véritable volonté politique pour enfin sauter le pas !
Ce mardi 2 août, l’Assemblée nationale à son tour autorise la ratification du protocole au Traité de l’Atlantique Nord sur l’accession de la République de Finlande et l’accession du Royaume de Suède. L’OTAN et l’Europe de la défense ont un objectif commun : contribuer à la sécurité et à la défense du territoire européen.
(c) MSC/Kuhlmann – Madame Thillaye at the European Defense Roundtable.