Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Travail en Circonscription
L’association Projets pour le Val de Loire nous recevait ce matin à la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire pour parler « résilience alimentaire et sécurité nationale ». Une invitation à laquelle Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a répondu présent.
« Cette conférence s’inscrit dans notre philosophie pour trouver les solutions aux enjeux actuels » introduit Catherine Colbert, Présidente de l’association.
C’est d’abord Stéphane Linou qui a souhaité mettre en lumière les différentes vulnérabilités de notre système alimentaire, notre souveraineté et les enjeux du local. Il a réalisé une étude au sein de “mondes qui ne se parlent encore trop peu” : défense, agriculture, sécurité, alimentation, risques, société civile, collectivités locales, monde associatif, et …consommateurs.
Le saviez-vous ?
Même en Rabelaisie, l’autonomie alimentaire de nos territoires est en moyenne de 2%.
Il nous lance un « Défi Locavore » pour les fêtes : Manger local, chic, pas cher et non-polluant !
En table ronde, Henri Fremont, Président de la Chambre d’Agriculture, le Ministre, Eloi Canon, vice-président du Crédit Agricole Touraine Poitou et Silvère Guerin, directeur de la transition écologique Tours Métropole se sont succédés pour nous éclairer sur ces sujets à l’échelle locale, régionale, nationale et européenne.
Posons nous la question dans une société qui n’est plus agricole et rurale. Les Plans alimentaires territoriaux interrogent sur l’accès au foncier, le dialogue avec la société, la connaissance des cycles. Quels vont être le destin des territoires confrontés aux dérèglements climatiques? L’alimentation est devenue une arme dans les mains de certains. Cela pose la question des grands équilibres et de nos interdépendances, réelles, d’interconnexion entre les peuples.
Aujourd’hui fragilisé, on s’aperçoit que notre système est trop dépendant à l’énergie. Que l’hyperspécialisation de nos territoires est également une faiblesse.
Un constat : Il manque en Indre-et-Loire par exemple l’outil pour la transformation, l’industrie agroalimentaire, l’irrigation. Nos céréales partent en Bretagne ou sur le marché mondial. Le maraîchage a été lentement abandonné pour raisons de compétitivité. Globalement, nous avons produit une nourriture en quantité « à pas cher ». C’est là que s’impose le soutien aux outils de proximité tel que l’Abattoir de Bourgueil, indispensable pour la valorisation des circuits courts et le mangez local !
Le premier secteur concerné par tous ces aléas (énergétique, climatique…) c’est bien le monde agricole. Les épisodes de sécheresse ont entraîné des restrictions et la gestion des priorités d’usage de l’eau. L’eau utilisée par nos agriculteurs pour produire de l’alimentation est un bien commun!
L’assurance récolte, les couloirs de solidarité pour une sécurisation géopolitique, l’innovation variétale… l’échelle européenne est aussi importante! Il faut emboîter les échelles et reconstruire la culture de la résilience sur des sujets majeurs sur lesquels nous n’avons pas été inquiétés. Prendre conscience collectivement pour changer les comportements.
« Prévention, sobriété, souveraineté et transition », confluera Marc Fesneau. « Car la transmission agricole pour nos jeunes passe par la transition. »
A noter dans vos agendas : Le marché professionnel des producteurs du Val de Loire aura lieu lundi 10 octobre de 10h à 14h30 au Domaine de Thaïs – Sorigny