Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes

05 Oct

[#Energie] Comment nos industries s’adaptent à la hausse des coûts ?

Catégories : Travail en Circonscription

Mon suppléant Abel Pires a rencontré Monsieur Jean-Baptiste Cheuret, directeur de la Cimenterie Calcia à Villiers-au-Bouin, pour discuter des conséquences de la hausse des prix de l’énergie sur son site.

Parce qu’elles sont incitées par le Gouvernement à réduire de 10% leur consommation d’énergie, au vu de l’urgence écologique et de l’augmentation des coûts, les entreprises doivent s’adapter et trouver des alternatives plus sobres pour maintenir leur activité. Un véritable enjeu pour la Cimenterie Calcia, dont la production est énergivore et productrice de CO2.

Pourtant, depuis plusieurs années, l’entreprise travaille sur des moyens de faire baisser la part des énergies fossiles dans son mix énergétique. Le charbon est progressivement remplacé par des combustibles solides de récupération (CSR) issus de nos déchets, des recherches sont réalisées pour faire baisser l’utilisation de roche calcaire pour la fabrication du ciment… Mais cela ne suffira pas pour faire face à l’augmentation des coûts cet hiver.

A cela s’ajoute la baisse des ventes de ciments, dues notamment aux baisses de chantiers dans le secteur BTP. Déjà, le directeur nous indique que l’usine tournera au ralenti entre novembre et décembre, et qu’un plan d’activité partielle de longue durée pourrait être mis en œuvre si la situation ne s’améliorerait pas.

Cette alerte, nous l’entendons auprès de tous les acteurs non concernés par le bouclier tarifaire. Une situation qui nous oblige à agir, pour maintenir l’emploi et nos services publics. Si déjà le Gouvernement s’engage pour faire face à l’augmentation des prix, cet élan ne peut se limiter aux seules frontières de la France.

Là encore, l’Union européenne à un rôle important à jouer. Nous devons donc scruter avec attention les négociations en cours, lors du sommet de Prague aujourd’hui. Si déjà, les États membres se sont mis d’accord sur une taxe sur les superprofits à hauteur de 33%, il reste encore la question du plafonnement des prix de l’énergie et donc de la réforme du marché européen de l’électricité.

Je salue l’action du Gouvernement en ce sens, et suivrais avec attention la suite apportée à ce sujet, à l’échelle locale, nationale et européenne.

Publié le 05/10/2022
Sabine THILLAYE