[Energie] Voir à long terme et répondre à la forte demande d’électricité

Lundi 12 décembre, Sabine Thillaye rencontrait Stéphane Rivas, directeur depuis août 2021 de la Centrale nucléaire de Chinon, « poumon économique » du sud-ouest tourangeau.

Un site qu’il connaît bien car il y a débuté sa carrière en 1989. L’occasion aussi d’évoquer l’avenir du site, et « l’appel du pied » du territoire pour faire partie de la 2ème vague de choix pour l’installation in situ d’un réacteur de nouvelle génération EPR2. De prendre toute sa place dans le vaste plan de relance de la filière nucléaire donc.

A cette visite commentée du site de production, Madame la Députée a tenu a y associer Abel Pires et quelques élus locaux des Communautés de Communes du Nord-ouest Touraine pour répondre aux questions légitimes sur l’impact et l’activité de la centrale, la place du nucléaire, de l’hydro-électrique et des énergies renouvelables dans la transition énergétique.

Site « pilote », en juin dernier, EDF inaugurait le démonstrateur industriel à Beaumont-en-Véron permettant de tester, valider et optimiser les procédés de démantèlement des réacteurs uranium graphite gaz.

Aujourd’hui, faut-il se doter de moyens de production supplémentaires ? A cela, s’ajoute dans le contexte que nous connaissons, la difficile rémunération de la production et l’« ARENH », « Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique ».

En France, selon les données 2020 de RTE, 67,1% du mix énergétique est assuré par l’énergie nucléaire. Il s’agit d’une situation particulière en Europe puisque sur 124 réacteurs européens, 56 appartiennent à la France.

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher était en visite au CNPE Chinon le 28 octobre dernier.

Début décembre, Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique s’est rendu à la centrale nucléaire de EDF Penly « pour exprimer en son nom, au nom de la Première ministre et du président de la République, leur soutien total à EDF et à la filière nucléaire d’Electricité de France EDF. […] Il n’y a qu’une seule question économique sérieuse pour le 21ème siècle : l’énergie. L’énergie est la condition de notre prospérité économique. Et l’énergie décarbonée dans un temps de changement climatique est la condition de notre survie. Pour les grandes nations développées, le défi du 21ème siècle est désormais clairement posé : produire plus d’électricité décarbonée dans les meilleurs délais possibles, dans des conditions optimales. »

…Du pain sur la planche donc pour Luc Frémont, nouveau patron d’EDF appelé à maintenir l’activité des centrales, gérer les pénuries, réduire la dette de l’entreprise, entretenir, innover et rester à l’écoute des salariés du terrain.