Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission Défense et forces armées
La guerre en Ukraine déclenchée par la Russie a eu un impact certain sur la sécurité de notre contient européen et sur notre défense européenne. C’est pour cela que j’ai été nommée co-rapporteure pour le rapport d’information : « La guerre en Ukraine, quel nouveau paradigme pour l’Europe de la Défense ? ».
Le réveil des européens : l’économie ne suffit plus pour garantir la paix
L’Union européenne a démontré une capacité de réaction rapide et ont agi à l’unissions pour défense nos voisins ukrainiens. Cette guerre à notre porte a permis l’émergence d’une culture stratégique de l’Union européenne et perception unanime de la nécessité d’augmenter les capacités de défense. L’adoption de la boussole stratégique en mars 2022 témoigne de la fin de l’illusion du commerce comme facteur de paix universelle et a renforcé l’idée que la puissance civile n’est plus suffisante pour protéger les intérêts stratégiques de l’Union européenne.
L’augmentation des budgets des États membres pour la défense, la mise en place d’une économie de guerre ou encore le lancement de la facilité européenne pour la paix sont autant d’exemple de cette prise de conscience. La montée en puissance du soutien européen par la création d’une mission d’assistance militaire EUMAM (European Military Assistance Mission) avec à termes 15 000 soldats Ukrainiens formés dans plusieurs pays dont 2 000 en France est également un bel exemple de ce qu’est capable de porter l’Union européenne en un laps de temps restreint.
Pour une autonomie stratégique de l’Union européenne
Si l’Union européenne a su faire ses preuves et être un soutien certain pour l’Ukraine, la guerre nous a également mis face à plusieurs réalités. Dans un premier temps, l’OTAN est encore le premier pourvoyeur de sécurité en Europe, en témoigne la position française de critique de l’OTAN, ayant annoncé sa « mort cérébrale » en 2019, au plus grand soutien de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Cela pousse à penser une complémentarité efficace entre les deux entités. Dans un second temps, cette guerre a mis en évidence les différences stratégiques entre les États membres de l’UEavec d’un côté les pays ayant rapidement apportés un soutien logistique (Pologne, Estonie, République tchèque) et de l’autre, ceux plus hésitants (Allemagne et à France).
Dans ce travail, pour lequel je mènerai de nombreuses auditions, permettra de réfléchir sur ces différents points, dans l’objectif de proposer des recommandations très concrètes pour une défense européenne efficace, capacitaire et complémentaire de l’OTAN.