Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission Défense et forces armées
En novembre, j’avais consacré un article sur le lancement du cycle Afrique en commission de la défense et des Forces armées.
Les nombreuses auditions, menées parfois conjointement avec les autres commissions – affaires étrangères, finances ou encore développement durable- nous ont permis d’aborder des sujets importants pour l’Afrique et pour nos relations avec ce continent. Au-delà de l’aspect sécuritaire, ce cycle nous a permis d’aborder les enjeux liés à l’écologie, aux finances, à la lutte informationnelle avec les médias, à la Francophonie etc.
De nombreuses personnalités (chercheurs, politiques, issues de la société civile…) ont été auditionnées à tour de rôle à l’Assemblée nationale.
Quand on parle de l’Afrique, il faudrait plutôt parler « des Afriques » tant l’espace est vaste et les enjeux sont variés selon les régions. Au cours de son audition, Hubert Védrine, ancien ministre de l’Europe et des affaires étrangères sous la présidence de François Mitterrand, avait tenu ses propos d’une grande lucidité : « À l’avenir, nous devrons être guidés par la demande des Africains et non de « l’Afrique » en général (…) d’autant que les Africains ne sont pas d’accord entre eux ».
Je crois que c’est justement tout l’enjeux de ces auditions. Permettre aux députés, qui ont également un rôle diplomatique non négligeable, de mieux cerner les différentes aspirations de ce continent, en allant au-delà des connaissances parfois trop superficielles. En effet Hubert Védrine a également pointé du doigt le manque de connaissances de plus en plus important des questions africaines.
Si l’on a tendance à régulièrement mettre en avant l’aspect sécuritaire, aggravé par le terrorisme et les différents coups d’États, d’autres crises sont également à prendre en compte et à prévoir dans l’avenir, comme le remboursement de certaines dettes africaines qui deviennent de plus en plus intenables, la démographie, l’écologie…
En dehors des crises, nous devons également être capable de comprendre le potentiel que l’Afrique peut déployer dans de nombreux domaines. Nos liens avec l’Afrique sont économiques, culturels, universitaires, sportifs, associatifs, etc. Nous devons construire une nouvelle relation de confiance et de respect mutuel entre nos deux continents.
Un rapport des auditions de cycle Afrique, avec une contribution de chaque groupe politique, sera prochainement édité par la commission de la défense, et sera accessible à tous sur le site de l’Assemblée nationale. Je ne manquerai évidemment pas de partager les conclusions.