Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission Défense et forces armées
Forte de mon expérience à l’IHEDN que vous avez pu suivre dans cette newsletter, j’ai interrogé le chef d’état-major de la Marine sur le sujet du cyber au sein de son corps d’armée.
Les experts en cybersécurité assurent la résilience des systèmes d’information critique, tandis que les spécialistes en data exploitent les données massives. On peut dire qu’ils naviguent également dans un océan de data qu’ils doivent traiter. L’augmentation de la conflictualité que nous connaissons aujourd’hui est en partie liée aux évolutions technologiques qui se démocratisent.
Avec la loi de programmation militaire, la France investit dans de nouvelles frégates multimissions, des frégates de défense et intervention, ainsi que dans les drones sous-marins qui intégreront ces technologies qui permettent de rester au niveau de nos compétiteurs. J’ai demandé au chef d’état-major de la marine, comment les forces armées, et plus spécifiquement, la marine nationale se prépare à attirer et former des talents nécessaires pour répondre aux besoins croissants. Il y a quand même la concurrence publique-privée, mais d’une certaine manière aussi une concurrence interarmées, puisque tout le monde a les mêmes besoins. Ce besoin de talents se fait surtout ressentir dans les métiers du cyber. La Marine nationale est une armée où le cyber est déjà très présent et cette part tend à se renforcer avec l’arrivée d’ici quelques années du porte-avion nouvelle génération qui embarquera le SCAF et ses drones de combat.
La Marine nationale a beaucoup progressé dans l’ensemble des domaines liés au cyber. Comme l’a indiqué le chef d’état-major à la marine : « Oui, nos bateaux ont franchi des marches numériques, mais déjà depuis un certain nombre d’années on peut dire que les premiers bateaux vraiment numériques ont été les frégates horizon« .
L’Amiral Vaujour compte déjà sur la nouvelle agence du ministère des armées pour l’intelligence artificielle « AMIAD » et sur des industriels pour avoir davantage de spécialistes cyber sur ses navires qui ont pour rôle de tester et de faire évoluer les systèmes qui seront embarqués demain dans les systèmes de combat du futur. Beaucoup de ces spécialistes font partie de la réserve opérationnelle, qui monte en puissance avec la loi de programmation militaire.
Lien de l’audition : https://videos.assemblee-nationale.fr/video.15538994_670f629f02082.commission-de-la-defense–auditions-de-chefs-d-etat-major-de-l-armee-de-terre-et-de-la-marine-sur-l-16-octobre-2024