Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission Défense et forces armées
Du 10 au 12 décembre, j’ai effectué un déplacement en Pologne avec la commission de la défense et des forces armées. Le premier en tant que vice-présidente.
Un programme riche, avec de nombreux entretiens, afin de mieux comprendre la montée en puissance de l’armée polonaise, les évolutions géopolitiques de la région, et la formation des soldats ukrainiens sur le sol polonais.La Pologne prendra prochainement la présidence du Conseil de l’Union européenne, et déterminera ses priorités. Parmi elles : Pérenniser le Triangle de Weimar, consolider le lien transatlantique et renforcer notre base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE). Le futur traité de Nancy, entre la France et la Pologne, qui concernera divers sujets comme la Défense, la politique migratoire ou encore l’énergie, est également une priorité pour ce gouvernement polonais pro-européen.
La base industrielle et technologique de défense (BITD) française est bien présente en Pologne. Avec mes collègues, nous avons eu un échange avec le regroupement des principales entreprises d’armement polonaises qui a évoqué les partenariats avec des fleurons comme Safran, Thales ou encore KNDS. La stratégie industrielle de défense européenne présentait par la Commission européenne sera essentielle pour nos deux BITD, et plus largement, la BITDE.
Attentive aux échanges entre les parlementaires au niveau européen, j’ai pu discuter avec le Président de la commission de la défense nationale de la Diète, d’un rapprochement bilatéral entre nos deux commissions, mais également en format Triangle de Weimar qui inclurait l’Allemagne.
La Pologne ambitionne de devenir la 1ère armée terrestre d’Europe, avec un investissement dans sa défense équivalent à 4,7% de son PIB en 2025. Membre actif de l’OTAN, le conflit en Ukraine a été un véritable élément déclencheur. En cas d’extension du conflit, la Pologne pourrait se trouver en première ligne. De tous les échanges que nous avons pu avoir sur place, ils ont intégré le fait que la guerre était désormais imminente. Ils ont un besoin urgent de moderniser leur armée, notamment après avoir cédé à l’Ukraine une grande quantité de leur matériel militaire datant de l’ère soviétique. Le SCAF (avion du futur) et le MGCS (char du futur) constituent des solutions sur le long terme. En attendant, la Pologne a fait le choix des achats sur étagère auprès de multiples pays hors UE dont la Corée du Sud.
La Pologne participe à la mission européenne EUMAM de formation des soldats ukrainiens, à laquelle la France contribue activement sur le terrain. Que ce soit sur notre sol ou en Pologne, la France a déjà formé 15 000 soldats ukrainiens.