Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Activité Parlementaire
Au bout d’un long processus législatif qui a débuté en octobre 2024, le Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2025 a été définitivement adopté , et le Projet de Loi de Finances sur la Sécurité Sociale (PLFSS) est également en passe de l’être.
Ce budget, certes imparfait, apporte tout de même des réponses concrètes à certaines problématiques relevées lors des débats. La première concerne la réduction du déficit public. Le PLF prévoit 30 milliards d’euros d’économie, ainsi qu’une hausse des impôts de 20 milliards d’euros pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB. Concernant les efforts budgétaires, la plupart des ministères voient leurs budgets réduits, avec une baisse des crédits de 2% en valeur. Le ministère des Armées reste épargné par cette baisse, respectant la trajectoire budgétaire votée que nous avions adoptée avec la dernière loi de programmation militaire. Concernant la hausse de la fiscalité, des contributions temporaires sont prévues pour les grandes entreprises et les ménages les plus aisés, et la fiscalité est alourdie sur les rachats d’actions. L’objectif est d’épargner les classes moyennes.
Des inquiétudes se font entendre avec l’introduction dans le budget d’un nouveau seuil fixé à 25 000€ pour l’exemption de TVA pour les travailleurs indépendants. Ce nouveau seuil pourrait augmenter la charge financière et administrative de nombreuses petites entreprises. Le gouvernement a pris en compte les inquiétudes en suspendant la mesure le temps de la concertation.
Le PLFSS pour 2025 se donne pour objectif de ramener le déficit à un niveau soutenable en conciliant la pérennisation du système de protection sociale et l’assurance d’un niveau de soins de qualité pour la population. Il prévoyait initialement de contenir la hausse des dépenses de santé à +2,6%, pour arriver à 264, 2 milliards d’euros. Le gouvernement a révisé cet objectif à +3,3%, qui correspond à une rallonge de plus d’un milliard pour redonner de l’air aux hôpitaux. L’exécutif a également renoncé à une hausse des tickets modérateurs (reste à charge du patient après le remboursement de l’assurance maladie), notamment sur les consultations médicales, pour un coût chiffré à 400 millions d’euros. La lutte contre la fraude sociale sera également renforcée.