Journée de terrain en Gâtine Nord

Début avril, je suis allée dans le nord de la circonscription, pour parler tout d’abord des sujets agricoles, en lien avec la proposition de loi Duplomb, issue du Sénat, qui fait couler beaucoup d’encre.

Par cette proposition de loi, le sénateur Duplomb entend « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ». Concrètement, il s’agit de chercher une réponse, par le biais de la loi, à des difficultés que les agriculteurs dénoncent depuis des années.

Comment, par exemple, ne pas trouver contre-productif de mettre à terre des filières entières en interdisant certains produits phytosanitaires, pour ensuite importer en quantités équivalentes ces mêmes fruits, ces mêmes légumes, d’autres pays qui les auront cultivés à grands renforts du produit que l’on voulait précisément interdire ?

J’ai régulièrement défendu mon point de vue sur cette question, notamment en Commission des affaires européennes, en disant combien il était essentiel d’aller vers une plus grande harmonisation européenne. Cette non-harmonisation présente en effet un coût social inacceptable pour notre pays, pour un gain sanitaire nul.

Pour préparer ce texte issu du Sénat, je suis donc allée rencontrer des pomiculteurs installés autour de Saint-Aubin-le-Dépeint. Après avoir visité les Vergers de la Racotterie, en compagnie de plusieurs producteurs de pommes, poires et noisettes, nous nous sommes rendus à la CUMA qu’ils gèrent ensemble. Cette visite m’a permis de saisir un certain nombre d’enjeux qui ont nourri, les semaines suivantes, mes réunions de travail avec les instances agricoles et le travail de mon équipe sur les amendements que nous proposerons. Sur ce texte comme sur les autres, ma position reste la même : avoir fortement à l’esprit les réalités du terrain, pour proposer des textes adaptés et mesurés.

Après ces échanges sur les enjeux agricoles, direction le sud de la Sarthe, dans la circonscription de mon collègue Démocrate Éric Martineau. Nous nous étions en effet portés volontaires, lui et moi, pour servir de médiateurs dans une discussion entre trois maires sarthois et leur homologue tourangeau de Saint-Aubin-le-Dépeint, dont les écoles communales sont regroupées en regroupement pédagogique intercommunal (RPI). Or au sein de ce RPI, les effectifs sont en déclin, et une classe va devoir être fermée à la rentrée prochaine. Mais dans la mesure où chaque école n’a plus qu’une classe, c’est un choix difficile qu’aucun maire ne souhaite faire… Éric Martineau et moi-même avons donc organisé une rencontre entre les quatre maires, ainsi qu’avec les deux académies concernées, afin de trouver une solution d’ici l’été, dans l’intérêt des enfants et des familles. La situation de ce RPI est complexe, elle pose par ailleurs une question centrale, dont je parle souvent pour regretter qu’elle ne soit pas plus mise en avant : celle de notre démographie…