Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission Défense et forces armées
Il y a quelques mois, j’indiquais dans un article que j’intégrais la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la résilience des infrastructure critiques et au renforcement de la cybersécurité.
Pour rappel : En 2024, l’ANSSI indique, dans son panorama de la cybermenace, avoir traité 4 386 événements de sécurité, soit une hausse de 15 % par rapport à 2023. Les attaques par rançongiciel ont augmenté de 30 % entre 2022 et 2023. La cybermenace n’épargne plus aucun secteur de la vie économique et sociale : 34 % de ces attaques visaient des TPE/PME, 24 % des collectivités territoriales, 10 % des entreprises stratégiques, 10 % des établissements de santé et 9 % des établissements d’enseignement supérieur.
Ce phénomène a conduit l’Union européenne à adopter, en 2022, trois directives, pour lesquelles le projet de loi relatif à résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité prévoit la transposition de :
Malgré la démission récente du gouvernement, la commission spéciale a tout de même examiné, les 9 et 10 septembre, le projet de loi de transposition déjà adopté par le Sénat, ainsi que les plus de 500 amendements déposés par les députés. Parmi les modifications marquantes que nous avons apportées, figure notamment la désignation de cybermalveillance.gouv.fr comme pilote national de la prévention en matière de cybersécurité. Jérôme Notin, directeur de cybermalveillance.gouv.fr – qui était intervenue à ma réunion publique sur la cybersécurité – a salué cette évolution évoquant même « une nouvelle page » pour le dispositif.
Au total, plus de 200 amendements ont été adoptés sur ce texte très technique, renforçant globalement les exigences en matière de cybersécurité. J’ai moi-même fait adopter un amendement introduisant un critère de nécessité afin de mieux apprécier et objectiver la légalité des demandes d’accès formulées par l’ANSSI lors de contrôles d’entités, lorsqu’elles touchent directement au secret des affaires.
Le projet de loi doit désormais être examiné en séance sans qu’une date n’est encore été fixée en l’absence d’un gouvernement.