Budget 2026 : Un effort soutenu pour nos armées, le monde combattant et la gendarmerie 

Le Projet de loi de finances pour 2026 confirme la montée en puissance de nos armées et le renforcement de notre souveraineté. La mission “Défense” bénéficie de 57,1 milliards d’euros, soit une hausse de 6,7 milliards par rapport à la loi de finances pour 2025. Cette progression combine les 3,2 milliards d’euros prévus par la Loi de programmation militaire pour 2026 et les 3,5 milliards supplémentaires annoncés par le Président de la République en juillet dernier.

Ce budget vient renforcer la trajectoire prévue par la loi de programmation militaire et concrétiser les nouvelles ambitions portées par la révision de la revue nationale stratégique à laquelle j’ai apporté ma contribution. Dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, les tensions au Proche et Moyen-Orient et le désengagement progressif des États-Unis, la France choisit d’accélérer encore la modernisation de son outil de défense et la massification, humaine et matériel, de ses armées.

Les quatre programmes de la mission Défense progressent tous, avec une dynamique forte sur le capacitaire : Le réarmement donne la priorité aux moyens de souveraineté (dissuasion et espace), aux munitions et à la capacité des armées à s’engager à court terme (drones, défense sol/air, guerre électromagnétique, frappes dans la profondeur), tout en accentuant l’investissement dans les technologies de rupture. 

La remontée en puissance ne saurait être uniquement matérielle. Elle repose aussi sur les femmes et les hommes qui composent nos armées : 830 postes supplémentaires seront créés, la politique salariale continuera de s’améliorer, avec notamment le rattrapage indiciaire des officiers, indispensable à l’attractivité et à la fidélisation. Enfin, la réserve opérationnelle poursuit sa montée en puissance avec 4400 réservistes supplémentaires respectant la trajectoire visée pour 2030. 

La mission en lien avec les ancien combattant connaît une baisse mécanique liée à la diminution du nombre de bénéficiaires. Cependant, cette baisse n’empêche pas la poursuite des efforts en faveur des harkis, la consolidation du dispositif de réhabilitation psycho-sociale ATHOS ouencore le maintien de l’effort sur le patrimoine mémoriel. 

Enfin, la gendarmerie continue son déploiement sur le territoire avec la concrétisation des engagement pris dans la LOPMI et le déploiement de 58 nouvelles brigades en 2026. Là aussi, cet effort serait vain sans des hommes et des femmes déployés sur le terrain au plus près des citoyens. Pour cela, la réserve opérationnelle poursuit sa montée en puissance dans le budget 2026. 

Ce budget exprime la volonté de la Nation de se préparer à un monde plus dur et plus anxiogène pour nos concitoyens. Il prolonge l’effort entamé depuis plusieurs années maintenant par le président de la République, tout en appelant à la vigilance sur la soutenabilité budgétaire, le respect de nos engagements envers nos industriels, la condition du personnel et la cohérence de notre modèle d’armée.