Rencontre avec Sébastien Felici, directeur de l’Agrocampus : penser l’agriculture de demain

Le lundi 24 février, j’ai rencontré Sébastien Felici, directeur de l’Agrocampus de Fondettes. Notre échange, rythmé par des sujets d’actualité, a permis d’aborder les grands enjeux de la formation agricole et du développement territorial.

Parmi les thématiques abordées, la mobilité s’est rapidement imposée comme une problématique centrale dans le nord-ouest du département. Alors que l’internat constitue une véritable plus-value pédagogique, seuls 30% des élèves de l’Agrocampus de Fondettes optent pour cette solution, contre 60 à 70% en moyenne dans les autres établissements agricoles. Pour inverser cette tendance, S. Félici entend mieux valoriser les bénéfices concrets de l’internat pour la réussite des jeunes.

L’Agrocampus évolue également dans un secteur stratégique pour notre territoire et doit, selon son directeur, renforcer ses liens avec la Chambre d’Agriculture. Cette coopération s’inscrit dans une vision plus large où la transition écologique devient un axe structurant des formations. L’Agrocampus adapte ainsi ses cursus aux défis environnementaux en intégrant des réformes pédagogiques en phase avec les mutations du secteur. À Fondettes, plusieurs projets structurants sont d’ailleurs en cours pour répondre à ces ambitions. L’établissement s’engage dans une transition globale en alignant ses formations sur les évolutions des diplômes et en mettant davantage l’accent sur les compétences psychosociales, désormais essentielles. 

Le recrutement constitue également un défi de taille : certaines filières, comme la viticulture ou la gestion de l’eau, peinent à attirer suffisamment de candidats et font face à des tensions qui sont impossibles à ignorer. Pour y remédier, un travail sur l’image des métiers agricoles apparaît essentiel afin de valoriser ces professions et répondre aux besoins en main-d’œuvre. 

Dans ce contexte d’innovation, la question de l’intelligence artificielle a également été abordée. Bien que son intégration dans le modèle agricole actuel soulève toutefois des interrogations, notamment dans des exploitations familiales où le savoir-faire humain et la dimension culturelle restent fondamentaux.

Au-delà de ces défis structurels, l’actualité de l’Agrocampus sera particulièrement riche dans les mois à venir ! L’établissement a notamment remporté l’appel d’offres de l’Assemblée nationale pour la Semaine du Goût et mettra à l’honneur les vins du Domaine de Millarges. Enfin, en avril, il inaugurera également son nouveau pôle de formation.

Face à ces initiatives prometteuses, je réaffirme mon engagement à soutenir activement l’établissement et à porter ses préoccupations légitimes auprès des instances nationales.