Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission des Affaires Européennes
Vice-président de la Commission européenne chargé de l’emploi, de la croissance, de l’investissement et de la compétitivité, Jyrki KATAINEN était auditionné conjointement par la commission des affaires européennes et des affaires économiques.
Le commissaire s’est d’abord exprimé sur la mise en œuvre du plan Juncker. Pleinement opérationnel depuis septembre 2015, ce plan vise à relancer l’investissement en Europe. Pour ce faire, il soutient deux types de projets : les grands projets portant sur un secteur d’avenir (infrastructures de transport, technologies numériques), des projets innovants portés par des petites et moyennes entreprises. Grâce au plan Juncker, la Banque européenne d’investissement (BEI) a investi 9,5 milliards d’euros en France depuis 2015 et 122 000 PME françaises ont déjà reçu un financement.
Dans un second temps, Jyrki KATAINEN a évoqué le futur Cadre Financier Pluriannuel (budget) de l’Union européenne après 2020. La Commission européenne a proposé d’accroître l’impact du budget européen sur le rapprochement économique des États membres en se concentrant justement sur les investissements stratégiques. Ceux-ci devraient augmenter dans deux domaines. Des lignes budgétaires consacrées à l’Union économique et monétaire (UEM) aideront les États membres à entreprendre des réformes structurelles, dans un souci de convergence. Par ailleurs, le service de soutien aux réformes structurelles sera étendu pour renforcer les capacités des États membres les plus faibles.
Enfin, le commissaire Jyrki KATAINEN est également revenu sur les enjeux de la politique commerciale. L’Union européenne a adopté récemment des mesures de rétorsion au relèvement des droits de douane sur l’acier et l’aluminium imposé par les Etats-Unis. Au total, près de 200 produits et articles américains seront concernés. Il est primordial que l’UE soit extrêmement ferme dans la défense de ses intérêts commerciaux tout en continuant à militer pour un cadre multilatéral propice au développement des échanges.