Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Activité Parlementaire - Commission Défense et forces armées
Organiser la réception du commissaire parlementaire aux Armées du Bundestag, Hans-Peter Bartels à l’Ambassade de France à Berlin témoigne de l’intensité du partenariat franco-allemand en matière de défense et pour la refonte du projet européen. Je suis intervenue à cette occasion aux côtés d’Ursula von der Leyen, Ministre fédérale allemande de la Défense.
Devant les nombreux acteurs allemands et français réunis, j’ai souligné combien l’Europe se trouve à la croisée des chemins, dans un environnement d’incertitudes croissantes. Comme le président de la République et la chancelière fédérale l’ont souligné à plusieurs reprises, l’Europe doit pouvoir agir, et notamment en matière de défense, de manière autonome.
Le fondement de cette souveraineté collective, c’est de pouvoir agir de manière autonome en matière de sécurité, en complément de l’OTAN. Nous avons d’ores et déjà posé des jalons importants dans ce sens. La Coopération structurée permanente, le Fonds européen de défense, mais également l’initiative européenne d’intervention dont nous avons besoin pour développer une culture stratégique commune.
Droit d’information et débats parlementaires, votes sur les interventions militaires, projet de loi de programmation militaire 2019-2025… Nous sommes mobilisés pour nous donner les moyens de notre ambition commune. Augmenter nos dépenses militaires à 2 % du PIB est nécessaire pour pouvoir répondre et anticiper les défis d’aujourd’hui et de demain. Le projet de loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit ainsi près de 200 milliards d’euros au cours des 5 prochaines années et près de 300 milliards d’ici 2025. Cette augmentation budgétaire est corrélée à une augmentation des investissements, à 20 % du total des dépenses. Dans le cadre de la PESCO, ce sont également 20 % des investissements qui doivent être consacrés à des projets multinationaux. L’objectif qui doit guider notre action : développer nos capacités et nos moyens opérationnels.
France et Allemagne mènent des opérations ensemble à l’Est comme au Sud. Par exemple à travers l’engagement de la Brigade franco-allemande au Mali à partir de cet automne. Nous avons également des projets industriels communs, qu’il s’agisse des chars ou avions de combat du futur. Nous avons besoin d’une Allemagne forte, pour non seulement assurer sa sécurité mais aussi pour contribuer à celle de l’Europe toute entière.