Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Activité Parlementaire - Commission des Affaires Européennes
Du 1er au 3 décembre, la délégation de l’Assemblée nationale menée par Sabine Thillaye portait l’ambition d’une Europe plus unie et plus souveraine pour promouvoir nos valeurs et nos intérêts.
Etat de droit et droits fondamentaux, coopération interparlementaire, stratégie climatique commune, Brexit, étaient ainsi au programme de cette réunion de la Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires, organe de coopération entre les parlements nationaux et le Parlement européen.
Dans les débats sur la Conférence sur l’avenir de l’UE, Sabine Thillaye a souligné l’importance d’associer les parlementaires nationaux, lien direct avec les citoyens et les élus locaux. Et porté un amendement dédié, proposé avec le soutien des parlements allemand et italien, afin de mieux prendre en compte les préoccupations des citoyens. Au-delà, un certain nombre de questions sont cruciales : sommes-nous prêts à aller jusqu’à modifier les traités européens ? Quelle méthode de travail voulons-nous adopter au regard des objectifs ? Comment pouvons-nous définir la « solidarité » européenne ?
En matière climatique, Sabine Thillaye a appelé à affirmer des objectifs européens ambitieux, dont la neutralité carbone en 2050, quelques jours après la déclaration de l’état d’urgence climatique par le Parlement européen. Nous n’avons plus le choix pour respecter l’engagement de l’Accord de Paris de contenir l’augmentation des températures bien en-dessous de 2°.
Pour atteindre ces objectifs, nous devons définir une stratégie intégrée et transversale. Cette dernière doit inclure le renforcement du marché du carbone européen, l’accroissement du financement de la transition, ou encore le verdissement du secteur financier. Pour qu’elle soit acceptable, les régions à forte intensité carbone devront être accompagnées par un fonds de transition juste.
Enfin, nous devons mener une réflexion plus large sur notre modèle de croissance et ses limites, et sur la transition vers une économie circulaire. Cette réflexion doit reposer sur la sobriété et la lutte contre le gaspillage, à l’échelle européenne comme à celle des Etats membres.
Les parlementaires français ont enfin échangé en marge de la COSAC avec Michel Barnier, chef de la task-force européenne pour les relations avec le Royaume-Uni. Nous ne pouvons nous réjouir du Brexit, mais respectons la volonté des Britanniques. Nous voulons préserver l’unité des 27 et la paix en Irlande, comme protéger nos citoyens et nos entreprises.
La délégation française à la COSAC comptait également les députés Liliana Tanguy, Vice-présidente de la Commission, et Pierre-Henri Dumont, ainsi que les sénateurs Jean Bizet, président de la Commission des Affaires européennes, Philippe Bonnecarrère et Simon Sutour, Vice-présidents.