Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission des Affaires Européennes
(c) Assemblée Nationale – 2020
Sabine Thillaye a adressé une question au gouvernement sur les récentes déclarations de la Turquie à l’égard de la France et de l’Europe, s’inscrivant dans une course à l’outrance et à l’outrage.
L’outrance exprimée par la voix du Président Erdoğan qui ne trouve plus de mots assez forts pour tenter de se racheter un crédit intérieur aux dépens de l’Europe.
Les multiples rodomontades auxquelles il se livre ne doivent pas cacher son ambition, celle d’une expansion territoriale et d’influence.
L’outrage, c’est celui de l’insulte à la France qui ne s’est jamais départi de son idéal, celui d’une nation unie autour de sa citoyenneté et qui s’exprime dans un cadre laïque.
Les propos du président turc sont inacceptables et attisent les revendications de minorités activistes.
Il n’est pas nécessaire de souligner la consternation de la représentation nationale devant un tel comportement qui trahit le message de liberté de la république française.
Il faut saluer le soutien de nombreux États européens qui n’acceptent pas cette mise en cause et cette fuite en avant. La France doit s’appuyer dessus et œuvrer pour une réaction européenne commune.
L’Union européenne doit affirmer, sur la scène internationale, ses principes démocratiques et la liberté de conscience. Le Conseil européen avait déjà appelé la Turquie à l’apaisement, pour lancer un programme politique constructif, soulignant qu’à défaut la Turquie serait encore plus isolée sur la scène internationale.
Sabine Thillaye a donc demandé au Ministre, la signification du rappel de l’ambassadeur de France en Turquie et quelle serait la réponse concrète de la France et de l’Union européenne face à ces manœuvres inacceptables.