Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission des Affaires Européennes
© MoDem
À un an des élections européennes, il est urgent de penser l’Union européenne non pas comme une entité idéologique désincarnée, mais bien comme le fruit d’une union pragmatique pour relever les défis ensemble avec des volets intergouvernementaux et plus intégrés, où nous participons aux décisions. « J’ai donc pu, au sein du MoDem sur l’Union européenne, participer à un échange sur notre vision de l’Union européenne » :
“Depuis ses origines, les États membres ont pensé l’Union européenne comme une union politique et économique, avec un fort attachement à l’État de droit, à la démocratie, au libre-échange au sein d’un marché unique, à la garantie d’une concurrence loyale entre les acteurs économiques avec des règles juridiques harmonisées.
Cette vision nous a assuré une grande stabilité pendant des décennies.
Désormais, nous sommes confrontés à des questions existentielles sur lesquelles nous peinons parfois à nous exprimer d’une seule voix. Quelle politique migratoire voulons-nous à l’heure des grandes crises migratoires ? Quelle défense européenne voulons-nous au moment où la Russie mène une guerre de haute intensité à nos frontières ? Comment lutter efficacement contre le dérèglement climatique qui menace l’humanité ? Si au sein de l’Union européenne nous avons su mettre fin aux conflits internes et porter une véritable réflexion sur la construction politique et économique, nous devons désormais nous interroger et nous positionner sur les défis de demain avec leurs grands chamboulements géopolitiques.
En tant qu’Union européenne nous avons su répondre à des crises majeures (crise des dettes souveraines, Brexit, Covid-19…) avec beaucoup de pragmatisme et de résilience. Confrontés à la guerre en Ukraine, l’unité et l’esprit de solidarité envers une nation attachée à nos valeurs sont bien présents. C’est en relevant les défis que l’on crée un véritable sentiment d’appartenance.
Seulement, nous devons aller plus loin. Plus loin dans notre capacité commune d’agir face à un monde extérieur de plus en plus hostile, voyant nos valeurs comme des valeurs à combattre. Plus loin dans notre intégration culturelle, à créer des interactions qui nous permettent de nous comprendre mutuellement, de briser des barrières, de comprendre le point de vue de l’autre et, in fine, créer une vision commune sur des sujets aussi sensibles.
Nous avons su penser l’Union européenne comme une union de droit, droit qui nous protège contre des abus de pouvoir, nous devons dorénavant la penser aussi comme une puissance pour défendre le droit.”