Députée d'Indre-et-Loire
Membre de la commission Affaires étrangères
Membre de la commission des Affaires européennes
Catégories : Commission des Affaires Européennes
© Capture d’écran de la séance du 03.04.2024 – Assemblée nationale
Mercredi 3 avril, la commission des affaires européennes a auditionné Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe, sur les résultats du Conseil européen des 21 et 22 mars 2024. Parmi les thématiques à l’ordre du jour, le soutien à l’Ukraine, la sécurité et la défense, le Moyen-Orient, l’élargissement et les réformes de l’Union, l’agriculture, la préparation et la réaction aux crises, et le semestre européen.
Le sommet du Conseil européen s’est distingué des autres sommets par son accent sur la sécurité et la défense, ainsi que sur l’Ukraine, contrairement aux discussions économiques habituelles. De plus, sa conclusion rapide reflète une convergence de vues européennes.
Les discussions ont souligné l’importance de la préférence européenne pour le financement de la défense et de la stratégie industrielle. De plus, des engagements concrets ont été pris en matière de financement, avec notamment l’utilisation des profits d’aubaine tirés des actifs russes gelés pour soutenir l’Ukraine, ainsi que des mesures visant à étendre le mandat de la Banque européenne d’investissement (BEI) aux activités militaires.
Le Conseil européen a également unanimement rejeté les élections tenues dans les territoires occupés et a conditionné l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Bosnie à des progrès tangibles dans des domaines clés tels que l’État de droit et la lutte contre la corruption.
Concernant le Proche-Orient, l’UE a appelé à une trêve à Gaza, à des mesures humanitaires et à des sanctions ciblées, marquant ainsi une position unifiée sur ce conflit. En ce qui concerne l’agriculture, des mesures de simplification de la politique agricole commune ont été saluées, avec un accent particulier sur la protection des revenus des agriculteurs, représentant une première étape vers une harmonisation des politiques agricoles au niveau européen.
Enfin sur l’élargissement, certains États membres ont pressé pour accélérer le processus, notamment avec la Bosnie. Malgré des avis mitigés, les négociations d’adhésion ont été ouvertes sous condition de progrès sur des critères clés tels que l’État de droit et la lutte contre la corruption.